Adieu Moumen Diouri : Aux Grands Hommes, la Patrie doit être reconnaissante!

Tout un pan de l’histoire s’en va avec le décès de Moumen Diouri

Opposant sous Hassan II, il a été condamné à mort en 1963 ( Procès des « comploteurs UNFP » ). Devant la cour, il avoua qu’il a été approché par Oufkir lui proposant de modifier sa version des faits et avouer l’implication des camarades ( Mehdi benbarka, Abderrahmane Youssoufi, … ) en contrepartie de l’arrêt de torture qu’il subissait!

Moumen était réfugié à Paris, où il a été déporté sous Chirac, sous pression de Hassan II, au Gabon, avant de revenir en France. Il rentre au Maroc en 2007.

Moumen Diouri est natif de Kénitra, fils d’un résistant tué par le colonisateur Français. Une grande artère de la ville porte encore le nom de son père : « Chahid Mohamed diouri ».

Il a été notamment l’auteur d’un livre accablant : « A qui appartient le Maroc » :

Dans ce livre documenté, Moumen montrait les détournements de l’économie par Hassan II, la famille royale et les personnes de l’entourage du sérail. Ce livre serait toujours interdit au Maroc, malgré que je l’ai aperçu une fois dans l’étalage d’une librairie Merrakchie ( exception qui confirme la règle! ).

J’ai eu l’occasion de connaître Moumen Diouri et de le rencontrer une fois à Paris. Son corps témoignait du calvaire qu’il a vécu en combattant le despotisme. Je suis tout ému du déçu de ce Héros de la nation. Moumen Diouri et beaucoup de ses camarades, ont sacrifié leur vie, leurs projets personnels et professionnels pour que notre génération vit l’ouverture, toute relative, d’aujourd’hui. Tout en présentant mes condoléances à sa petite et grande famille ( 3aza2ouna wa7id ), je tiens à exprimer ma grande reconnaissance à ce Héros. Aux Grands Hommes, la Patrie doit être reconnaissante!

18 Réponses

  1. Lah yra7mou !
    Juste une petite rectification, il avait ete expulse au Gabon en 1991 sous Mitterand.
    Amities
    Ayoub

  2. Ayoub : Merci pour la rectif. Sincères condoléances, 3aza2ouna wa7id

  3. bonjour a tous, je suis un des nombreux neveux de Moumen, bien que je sois en France je suis terriblement attristé par la nouvelle de sa mort, il avait depuis plusieurs mois un cancer du poumon. Paix à son âme …

  4. dieu l’ait en pitié, c’est moche le cancer du poumon.
    mais il reste à juger impartialement l’homme politique qu’il a été, sans toute cette glorification mythologique. ainsi et d’après  » l’économiste » du 18 mai, moumen diouri a combattu pour l’indépendance aux côtés de MBenBarka et de Cheikh el Arab; quant on sait tout le bien que ses deux révolutionnaires antimonarchistes voulaient au Maroc, on comprend mieux qu’il se soit retrouvé condamné à mort pour complot antiroyaliste…
    à moins qu’il ne s’agisse pas réellement ici de débattre de façon rigoureusement critique ?

  5. Un grand homme , militant plein de finesse et de sagacité ; esprit fort et libre . La parution de son livre  » A qui appartient le Maroc .. » a mis a nu – déja- le régime prédateur et despotique du Makhzen . Il s’en suit son expulsion au Gabon en 1991 . Je faisais partie d’une section de l’association des travailleurs Marocains en France et pour protester contre son expulsion ,on a décidé de geler les activités de l’association et aller manifester , autant de fois devant la prefécture ,soutenu par les syndicats , partis et associations , en présence d’élus , presse , TV et déposant clés et documents de l’association au service étranger ….La mesure à l’origine de son expulsion annulé par un tribunal administratif , il a pu revenir en France , accueilli chaleureusement par les comités qui l’ont soutenu …Belle époque !!!!

  6. @ harrouda

    que tu aies fait partie des comités de soutien à ce monsieur ne change rien au fait qu’il a engagé une partie des forces vives du Maroc (re)naissant en un combat douteux.
    le régime prédateur et despotique du makhzen… ben voyons, la bonne vieille chanson qui n’a fait que polluer les esprits jusqu’à aujourd’hui 😦
    la vérité est que si feu MDiouri et sa clique ne sont jamais parvenus à leurs fins, en dépit de toute leur idéologie et de sa puissance de contagion, c’est que le « régime » en question est enraciné par une profonde légitimité. dont on peut à partir de là débattre des tenants et des aboutissants, mais sur le mode de l’analyse sociopolitique rigoureuse et pas celui du bourrage de crânes militant 🙂
    à qui appartenait le Maroc à l’époque où ce bourgeois ingrat qui s’est pris pour che guevara a rédigé son acte d’infamie ? à tous ces enfants dans leurs écoles qui ne demandaient pas qu’on les en fasse sortir pour aller s’offrir aux balles des fusils de la police et de l’armée en 1965 par exemple.
    ainsi qu’à tous les adolescents qui ont été endoctrinés dans leurs lycées afin qu’une fois à l’université ils aillent grossir les rangs de la jeunesse étudiante révolutionnaire…
    sans oublier tous ces enfants victimes systématique d’un syndicalisme enseignant irresponsable, téléguidée par des centrales syndicales elles-mêmes à la botte ou bras armé de boutiques partisanes, évidemment il est essentiellement question ici de la CDT et de l’USFP-PSU…
    le jour où j’ai vu, dans la grande salle de réunion du SNE-SUP, un drapeau palestinien géant tapissant toute la longueur du mur, j’ai encore mieux compris à quel délire idéologique le syndicalisme étudiant avait sacrifié des générations d’étudiants.
    bref, Monsieur Diouri peut bien aller se faire voir au Diable, après tout tant qu’on n’en est pas au Jour de la Résurrection, son sort demeure suspendu. sans oublier le jugement de l’Histoire, d’ici-là.

  7. @ Salvadorali

    La majorité des marocains sont certes des fervents et déclarés monarchistes , mais de la à envelopper le régime d’une  » profonde légitimé  » c’est se hasarder et risquer votre réputation de polémiste averti et « rigoureux quant aux tenants et aboutissements « .
    Vous confondez légitimité et pouvoir .Vous réduisez la légitimité ,dans l cas de notre pays à ses aspects et ses incarnations chérifiens charismatiques et sa mode de  » Hakimia  » , ses compétences sans limites de l’absolutisme , la bureaucratie et la prédation . La légitimité au Maroc est réduite à une institution imaginaire véhiculé par le peuple , défendue et appuyée par des acteurs politiques – en échanges de divers gratifications – qui lui offrent assises , pensées , rôles , significations et réfèrences à coloration et contenus religieux , identitaires , sociales , nationales etc..
    Je crois , qu’une réelle légitimité doit s’appuyer sur le respect des lois , la séparation des pouvoirs et la liberté individuelle . Pour être légitime un pouvoir doit être reconnu , partagé et partiel ; et ca c’est aux antipodes du Makhzen …

    Se constituer en  » comité de défense  » est un acte citoyen . C’est un moyen de défendre le droit , la justice et la liberté . En France en use – parfois on abuse – de ce droit pour exprimer son avis et ses opinions , afficher la défense et le soutien à une cause , une personne et autres choses relevants des affaires publics .
    Dans l’affaire Diouri , ma démarche s’inscrivait dans une engagement syndicaliste et associative pour la défense de l’exercice de la liberté de l’opinion , d’expression et d’action d’un opposant à Hassan II . Mais mon soutien ne m’engageait nullement à épouser les vues et les positions de feu M. Diouri …
    Dans son livre brûlot ; je déplorais ses positions excessives , l’appel au confusion de toutes genres , l’outrance des accusations , l’abus des langages et l’exagération des faits ; mais n’empêche que c’était un livre courageux qui a mis à nu les agissements et le fonctionnement d’ un régime moyen -âgeux , liberticide ,dépravé et corrompu
    .
    M. Moumen Diouri était un de ces opposants ; indépendants d’esprit , courageux et franc -tireurs de l’époque de H2 . Interdits de fouler la terre marocaine ; ils restait , pour la majorité , foncièrement honnêtes , dignes et attachés au peuple et au pays . Laissons l’histoire – comme vous dites – faire énoncer et décider une opinion , ainsi que l’époque du 23 Mars 1965 et que je vous jugiez sévèrement …. à reculons !!

    Dans le début des années 60 , on présenté le syndicat U.M.T comme le premier centrale de toute l’ Afrique . tellement fort que l’agence C.I.A lui offert un mini- gratte ciel pour siège au Bd des F.A.R à Casablanca , aujourd’hui les syndicats « ouvriers  » sont aussi nombreux que les syndicats d’initiatives pour touristes !!!!

  8. @ harrouda

    merci pour votre réponse et le souci que vous avez de ma réputation de polémiste averti et rigoureux 😉

    je vous ai lu attentivement jusqu’à la 8e ligne du premier paragraphe, j’ai décroché à « prédation », lieu commun de l’idéologie antimakhzénienne, et après avoir tiqué sur le fait que vous me reprochez de confondre « légitimité » et « pouvoir ». allons, cette objection ne tient pas la route, vous avez bien compris le sens et la portée de mon propos et vous avez du vous rendre compte que je pèse mes mots…

    quant à votre allusion en conclusion, elle finit de disqualifier votre démarche, qui relève du plaidoyer pour un indéfendable : à quoi bon accuser l’UMT d’être ou d’avoir été une boutique de la CIA ? si moi je juge l’histoire à reculons vous c’est par le petit bout de la lorgnette, pour ne pas dire par trou de la serrure…

    vous prétendez faire de feu Moumen Diouri un noble et courageux martyr de l’indépendance du Maroc, ce Maroc qui aurait été selon lui confisquée aux vrais patriotes marocains, permettez-moi de m’y opposer.

    ou alors, laissez tomber votre fascination partisane et astreignez-vous à une approche scientifiquement systémique de cet épisode de l’histoire du Maroc « moderne ».

    1. @ Salvadorali
      Des terme gréco – ionien « historia »/ estoria qui signifiait savoir et connaissance acquises suite à recherches et enquêtes ; les arabes ont adopté et forgé un mot :  » Ousttoura – pluriel Assattir qui veut dire : légende , mythe , saga , conte merveilleux , fable etc…Mais ils ont inventé le mot  » Tarikh  » pour relater les faits et les évènements .  » L’histoire  » Marocain recouvrant la période fin 19é et 20é est siècle est riche d’évènements merveilleuses , féeriques , imaginaires et littéraires . On joue sur 2 tableaux . On use de la confusion et les mélanges de genres , tout en procédant à une opération de triage , escamotage ,arrangement et sélection , pour nous présenter une version de l’histoire revue et corrigée , orientée et détournée , à forte dose Makhzenienne , surtout en ce que concerne la période du protectorat ; l’histoire du « Mouvement nationale « , la résistance , l’armée de libération , l’indépendance . L’histoire de cette période reste à reconstituer , étudier , analyser et à écrire . » L’histoire est un jugement  » et ils nous manquent la hardiesse pour se pencher sur les faits , les personnages et les circonstances . Parfois on recourt à la farce . Le meilleur exemple est cette  » histoire  » à dormir debout qui est  » la révolution du Roi et du peuple  » fête célébrée au mois d’aout . ( à Suivre )….

  9. @ Salvadorali ( Suite )
    On opte pour  » L’histoire des fées  » plutôt que l’histoire des faits …
    Alors je me garde des  » Z’histoire  » qu’on a appris – et encore aujourd’hui – dans les manuels scolaires et les Tv Marocains .

    Il n’est pas sur que Moumen Diouri restera dans les annales , mais sa famille , ou moins son père : SI , puisque une grande artère de kénitra porte le nom de boulevard Diouri !!!! Mais rendons lui hommage qu’il a osé parler en 1991 d’une système et d’une appareil mise en place par H2 basés sur la coercition , le pillage et hégémonie – puisque vous n’appréciez pas le mot prédation .
    La prédation est dans les pays développés et riches est synonyme d’une  » Force concurrentielle  » normale dans un marché . C’est un acte basé et appuyé par la force et la volonté d’hégémonie ; déloyale pour les uns et blâmable pour les autres ; ignoré par la loi mais accepté par les « lois du marché  » , la liberté des échanges et les mécanismes économiques . Il consiste à lutter contre un concurrent actuel ou potentiel ; limiter son action , décourager ses activités , le mettre en difficultés et oeuvrer à réduire sa présence ou son éviction sur un marché en pratiquant un politique agressive de prix bas et réduits sur les même produits ou similaires .
    Au Maroc la prédation c’est faire main basse sur les principales activités , éliminer et décourager les concurrents , installer un monopole , dominer le marché , envoyer aux orties les règles et commandements de la concurrence , abuser de sa position de domination et de …pouvoir et par la même , orienter les évolutions économiques et sociales et renforcer les choix idéologiques et le système politique en place (*) . Et je ne veux pas être méchant , pour ajouter l’utilisation de la corruption , le népotisme , les passes – droits , l’abus de biens sociaux , le fraude fiscale et trafic de devises etc…..

    Tous les vieux militants de l’ U.M.T savent que le siège du syndicat à Casablanca a été construit avec des fonds alloués par une organisation relevant de la C.I.A dans le cadre du programme  » défense de la liberté et la démocratie  » inscrit dans la lutte contre le communisme et l’ U.R.S.S , sous Dulles … Cela dit , il n ‘avait pas besoin de ça pour se  » disqualifier » . je dis ça en pensent à mon père qui a passé 27 ans de sa vie à assumer sa mission de délégué de personnel UMT dans un usine dans les banlieues Casa …

    Salutations …

    (*) Je vous conseille un article :  » Pourquoi j’adore mon Roi !!! » sur
    sbencheikh.blogspot.com ou Mamfakinch .com – l’auteur est directeur de la revue  » Zaman  » ( Histoire ) .

  10. @ harrouda

    merci d’entretenir le débat 😉
    cela dit il suffit de procéder à une lecture systémique de l’histoire du Maroc, je veux dire de l’enchainement interactif des faits depuis aussi longtemps que tu voudras, pour prétendre analyser correctement la situation actuelle. et s’apercevoir que le reproche de « prédation » que tu fais à feu Hassan II, ne repose que sur l’idéologie subversive de ceux qui ont tout tenté pour le détrôner, en contestant précisément sa légitimité spirituelle, politique ET économique…
    quand on veut noyer son chien, on l’accuse de la rage. les amis de Moumen Diouri qui avaient commencé par faire cause commune avec Mohamed V au nom de la négociation de l’indépendance, se sont empressés de renier Hassan II alors que l’héritier légitime du trône de Mohammed V procédait de la même logique politique… quand les bourgeois font dans le populisme, ça se met à sentir mauvais et généralement à la fin c’est le petit peuple qui se fait entuber ;-(
    en d’autres termes, si feu Hassan II n’avait pas été plus puissant économiquement que les plus puissants des barons féodaux et des notables bourgeois, ces derniers auraient fini par l’éliminer. ce qui n’aurait vraiment pas fait du bien à notre pays, quoique les adeptes du mythe Ben Barka en remplacement puissent en penser.

  11. @ salvadorali ,

    Laissez – nous quelques « Mythes » , dont celui de Ben Barka . Car , » Ce mort aura la vie dure , ce mort aura le dernier mot  » !!!

    Un Mythe réside dans le passé et ne cesse de le convoquer ; s’impose au présent actuel et son ombre se projette dans le futur et l’alimente .

    Celui qui ordonné la suppression de Ben Barka est à l’origine de la création et la perpétuité de son mythe . Sa disparation , son absence et le sort dont on a réservé à sa dépouille ne font que obstinément et assidûment alimenter une présence , une charisme , un rôle , un esprit , des idées ,des positions etc..  » AL Ghaîb hejjtou m3ah… » .

    Les  » adeptes  » , comme tu les appelle , après avoir déclaré :  » Entre nous et Hassan II git le corps de Ben Barka « ( A. Bouabid 1975 ? ) se sont Makhzenisés et quand il évoque le fougueux , l’ardent Zaïm -fondateur , il le place , au bout des lèvres sur le plan judiciaire plutôt que sur le champs de l ‘inspiration , de l’héritage des idées et de la politique . Que justice lui soit enfin rendue …est une revendication saisonnière des rifaqs parasites , maroquinisés et affairistes .

    Je suis interloqué et déconcerté . J’ ai lu ailleurs que vous considérez Mélenchon comme  » un pote  » !!!tout en affichant une imperméabilité contre tout critique envers le pouvoir et en dénonçant et attaquant la gauche , l’ AMDH , le 20/ O2 etc … dure équation !!

  12. @ harrouda

    bon, finissons-en avec ce mythe pernicieux. par exemple en évoquant Abdallah Ibrahim qui fit de la disparition de MBB le commentaire suivant, rapporté par cette chose imprimée qui s’appelait « Le Journal » : « à quoi bon se demander laquelle des vagues de l’océan déchaîné à emporté la nageur imprudent ? »

    la preuve que ce mythe est pernicieux, c’est qu’il permet aujourd’hui à des militants en tous genres de se répandre comme tu le fais en insinuations sur « celui qui a ordonné la suppression de ben Barka », en négligeant de préciser que ce dernier avait vraiment tout fait pour s’attirer la foudre. après tout il a trahi au moins deux fois son pays et sa parole donnée : tout d’abord en défiant Hassan II après avoir fait allégeance à Mohammed V, ensuite en s’acoquinant avec l’Algérie socialiste révolutionnaire. que justice lui soit rendue ? c’est pas un peu fini ce concert de mauvaise foi ? s’il avait pu, MBB se serait bien arrangé du régime de parti unique que lui et ses complices de l’istiqlal (canal préhistorique 😉 rêvaient d’instaurer, quitte à faire disparaitre physiquement leurs opposants, ce dont parait-il ils ne se sont pas privés… lui rendre justice, tu disais ? le diable s’en chargera, je crois 😉

    quant aux jérémiades de feu Abderrahim Bouabid, elles ne doivent leur aura d’héroïsme qu’au positionnement somme toute stupide du socialisme bouabidien, dans sa logique d’opposition idéaliste et quelque peu populiste au système de gouvernance « makhzénien ». mais pas étonnant qu’un petit bourgeois déguisé en champion du prolétariat se soit acharné à instrumentaliser un autre petit bourgeois du même tonneau, jusqu’à ce qu’au mois de juin 1981, tout le monde finisse par comprendre en quoi les petits bourgeoissoi-disant progressistes méprisent profondément ce peuple qu’ils prétendent servir en le réduisant à la fonction de chair à canon.

    PS
    ce qui me séduit chez JLMélenchon, hormis la cohérence de son parcours politique et la clairvoyance de ses positions, c’est l’intelligence, la verve et surtout l’humanisme de cet homme politique.

  13. @ Salvadorali ..

    In fine , si on continue , je ne serai pas étonné , que vous preniez l’initiative de couvrir de quelques excuses , trouver des circonstances atténuantes et offrir pardon et absolution aux  » Bons garçons  » , nommés : G. Figon , Bouchseiche , le Ny , Palisse , Dubail qui ont  » emballé l’Arabe  » Ben Barka et ont fini au Maroc munis de « grimates  » Makhzéniennes pour animer de gentils tripots , maisons- closes luxueuses , Bars trés louches , hôtels bornes , Foyers d’accueil de  » Blanches  » etc .. Ils ont disparus tous , surement emportés par la fameuse « Vague » !!!

  14. @ Harrouda

    quel commentaire avait fait le général de gaulle, déjà ? « cette affaire n’a rien que de vulgaire et de subalterne… »

    donc in fine, si on continue à lire rigoureusement l’histoire politique du Maroc contemporain, on s’en tiendra non pas à cette sordide équipe de truands prostitués à la politique mais à la dynamique des forces en présence entre 1956 et 1965 et au fait que MBB n’a eu que ce qu’il cherchait.

    ne me fais donc pas s’il te plait le reproche fumeux de cautionner ou quoi que ce soit dans le genre les agissements crapuleux qui ont conduit à la disparition mortelle de feu Mehdi ben Barka dont il est grand temps qu’il repose enfin en paix et que le général de gaulle aille se faire enterrer lui aussi avec ses prédictions calamiteuses 😉

    en fait le plus grand reproche que les socialistes progressistes, qu’ils soient prolétaires ou petit-bourgeois, peuvent faire aujourd’hui au défunt est de s’être stupidement mis en danger, au lien de s’astreindre au devoir de se protéger, autrement dit de durer, afin de mieux servir. vanité, vanité…

    son destin renvoie étrangement à celui d’ernesto « che » guevara, qui aurait du se trouver mieux à f. que d’aller libérer les boliviens qui ne lui avaient rien demandé… au fond ce qui a eu la peau de MBB, mis à part la bavure de son exécution, c’est le danger aigu que représentait, pour les puissances de l’axe impérialo-capitaliste, la constitution d’un front tricontinental… comme disait l’autre, laquelle des vagues de l’océan déchaîné… et même ma voisine qui n’est pas si inconsciente politiquement qu’elle en a l’air sait que sans le OK opérationnel des USA et d’Israël, jamais la cellule dormante au sein de l’état français n’aurait pris le prétexte d’un signal de retour en grâce envoyé par le roi Hassan II pour tendre à MBB le piège fatal.

    il faut relire Shakespeare, il n’y a rien de plus instructif sur les grandes passions politiques confrontées aux petits grains de sable du destin… c’est une façon qui en vaut d’autres, de prendre du recul sur les choses, de dépassionner, de considérer plutôt la mécanique froide de l’Histoire en marche, dans ses rouages les plus puissants et les plus complexes.

    Mis à part son robespierrisme-guévarisme ainsi que son délire tiersmondiste, que reste-t-il donc aujourd’hui du testament politique du défunt ? that is the question.

  15. @ Salvadorali

    La citation de De Gaule est tronqué et concernait les services spéciaux Français . Dans la même registre , il a prononcé à l’ encontre de H2 des amabilités vertes et pas mûres , dont je refuse de citer ….

    Pour vous faire plaisir , j’ ai relu Shakespeare / HAMLET – Acte III , scène I :

    Qui, en effet , voudrait supporter les flagellations
    et les dédains du monde ..
    L’injure du Tyran , l’humiliation de la pauvreté , les lenteurs des lois ,
    l’insolence du pouvoir et les rebuffades
    que le mérite résigné reçoit des créatures indignes ..
    ainsi la réflexion fait de nous tous des lâches !!!!

     » Ben Barka n’ eu que ce qu’il cherchait !!! » , voila ce que vous appelez  » Lire rigoureusement l’histoire  » . Réplique plutôt rugueuse , qui ne vaut pas celle de Molière , pleine de poésie , emprunté à Cyrano de Bergerac :  » Que diable allait – il faire dans cette galère !! » . Les années 1956/1965 étaient dures et déraisonnables ou des antagonismes intenses aux caractères ambivalentes n’ont eu cure de composer et s’entendre . Ils étaient nourris d’une part d’une volonté populaire et des forces vives oeuvrants pour le changement et le progrès et un pouvoir sorti de la tutelle du protectorat dont l’unique but est de recouvrer sa hégémonie , son identité , ses intérêts etc .. à tendances Makhzéniennes . Les Marocains hésitaient et se partageaient entre des craintes légitimes et d’amples espoirs , devant un choix / équation Cornélien .Et le clash s’est produit entre le fort en  » Physique  » et le talentueux mathématicien et le résultat : des années de plombs …

    Quoi que vous colporter et prétendre , au Maroc on a un cadavre dans une armoire , véritable bombe à retardement . Les Marocains ne peuvent échapper à leur passé ni se libérer de cette période de leur histoire . Dans un entretien au  » Figaro  » du 04/09/2001 , Mohammed VI déclarait :  » Il serait inconvenant de demander à Béchir Ben Barka d’oublier et de tirer un trait sur le passé … » .

    Ceux qui font du révisionnisme et manipule l’histoire , Ben Barka aurait sans doute répondu , comme Cyrano de Bergerac avant de mourir :

    Oui , vous m’arrachez tout, les lauriers et la rose !
    Arrachez ! il y’ a malgré vous quelque chose (..)
    Quelque chose qui sans un pli, sans une tache
    j’ emporte malgré vous , c’est mon …Panache !!

    Salutations .

  16. @ harrouda

    l’Histoire n’a pas retenu les amabilités en question, laissons donc cela aux adeptes du journalisme jamaïo-mrabetien. en revanche elle a entériné l’élévation de Mohammed V au rang de Compagnon de la Libération par le même général, qui avait sans doute du mal à digérer le panache du royalisme hassanien 😉

    merci en tous cas de ne pas m’accuser de révisionnisme ou alors je vous fais moi aussi un joli procès en sorcellerie, ça s’appelle l’escalade de la terreur rhétorique 😉

    bien joué la réplique de Cyrano pour conclure, quoique « sans un pli, sans une tache », ça reste à prouver !

    cela étant toute réflexion ne conduit pas forcément à la passivité ni à la lâcheté, et il y a de lâches façons d’agir… l’assaut donné au palais de Skhirat, par exemple, avec la complicité tacite d’une partie de la bourgeoisie marocaine qui composait la société si vile de l’époque…

    il serait certes inconvenant d’attendre de Béchir BB qu’il tire un trait sur le passé en question, mais on peut raisonnablement demander aux nostalgiques du national-socialo-guévarisme d’enterrer une bonne fois pour toutes le mythe politique qu’incarnait Mehdi ben Barka.

  17. il était de ceux qui voyait le pays suivre une autre voie que celle qu’il a réellement suivi jusqu’à présent.Voie pour laquelle ,ils allaient jusqu’à donner leur vie pour voir le Maroc dedans .Cela leur a couté une vie terrible de torture et de misère et pafois de l’exile.
    Mais l’histoire gardera pour toujours la conviction de ces hommes en quelque chose qu’ils ont toujours rêvé et qui ne se réalise que patiellement et d’une manière biaisée .

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