Archives Mensuelles: novembre 2011

على الوردة الرجوع إلى تربتها قبل فوات الأوان


رسالة إلى الرفيقات و الرفاق في المجلس الوطني للاتحاد الاشتراكي

حان الوقت :على  الوردة الرجوع إلى تربتها قبل فوات الأوان

الرفيقات و الرفاق,

ابعث لكم بهذه الرسالة كمناضل يحمل هم حزب من المفروض فيه الا يطرح فيه نقاش كهذا. قاد الاتحاد الاشتراكي سنة 1998 حكومة ما سمي بالتناوب في ظروف سال مداد كثير لتوصيفها و لا داعي للعودة إليها. في انتخابات 2002 عبر المغاربة عن تجديد ثقتهم في حزب المهدي و استأثر القصر حينها احترام « المنهجية الديمقراطية ». ان لهذا التاريخ بالضبط دلالة عميقة في التحول الذي شهده حزبنا في العشرية المنصرمة. مشاركة حزبنا في حكومة جطو كانت خطا سياسيا عميقا أفضى, بشكل كبير, إلى زلزال 2007 حيث اثر أربعة أخماس المغاربة عن التصويت و عاقبنا الخمس المصوت (ولم يعاتبنا كما أشار إليه الكاتب الأول حينها, الرفيق محمد اليازغي). و هكذا تعاقب التقهقر السياسي مرورا بالمسخ الانتخابي ل2009 و الذي كرس تقهقرنا بعد استبعادنا من « التناوب المحلي » سنة 2003 كما بشرنا به الأستاذ عبد الرحمان اليوسفي. و لحسن أقدار السياسة أن بعث فينا بوعزيزي تونس و أعطى عندنا 20 فبراير, المنتوج الوطني للتذمر السياسي, بمنشطات ما سمي بالربيع العربي.

على العموم, افرز المغرب السياسي دستورا جديدا, و ان لم يحقق الملكية البرلمانية, يوسع من « الهامش الديمقراطي ». أجريت انتخابات شهد الجميع بأنها كانت أكثر نزاهة و حيادية من سابقاتها في 25 نونبر الماضي و حصد الحزب نتيجة لا مجال لتبريرها : الهزيمة.

إليكم أيتها الرفيقات و الرفاق بعض الملاحظات :

+ إننا حزب شارك في تسيير الشأن العام منذ 1998 و نتائجنا في تقهقر منذ ذلك التاريخ, بعكس شريكنا حزب الاستقلال. إن المغاربة يعاقبوننا عل الاستمرار في التسيير مهما كان الثمن.

+ إن الإنصات لصوت المواطنين, بغض النظر عن نتائج الانتخابات, يمكن من مدى السخط على أداء الحزب و على بعض قيياديه.

+ إننا إذ نؤكد هجرة ناخبينا التقليديين نحو وجهات أخرى : 0 مقعد بالدار البيضاء و طنجة و القنيطرة و مكناس و مراكش, … فباستثناء بعض المدن الكبرى أو المتوسطة (فاس, الرباط, سطات, خريبكة, بن سليمان ) فقدنا إشعاعنا داخل الأوساط التي نحن نزعم تمثيلها.

أيتها الرفيقات و الرفاق,

لقد حان الوقت لان تعود الوردة الى تربتها قبل فوات الأوان و تذبل إلى الأبد.

+ إن المغرب اليوم محتاج لليسار كمشروع مجتمعي حداثي تقدمي يسعى لتحقيق الديمقراطية و العدالة الاجتماعية

+ إن الاتحاد الاشتراكي ما يزال قادرا على بلورة قطب يساري تلتف حوله كل القوى اليسارية و التقدمية في مجتمعنا.

+ إن المشاركة في أية حكومة يعني نهاية تمثيلنا للحداثة و يعني تأكيدنا للهرولة نحو المناصب و عدم قدرتنا بالمرة على التخلي عن رفاهية التسيير.

أيتها الرفيقات و الرفاق,

إنكم تتحملون مسؤولية كبرى في اختيار اصطفاف الحزب و كيفية تدبيره للمرحلة.

إنكم باختياركم مراجعة الذات الحزبية و الانكباب الحقيقي على بناء الخيار اليساري المغربي عبر تجديد خطاب الحزب و نخبه و استعادة الشرعية الديمقراطية تكونون اخترتم المستقبل.

اللهم إني قد بلغت, و لرفاقيتكم واسع النظر.

منير بن صالح,

مناضل

Au Maroc, le dilemme de la droite ou la droite ou le désintérêt « activistique ».


Dans mon pays, la gauche est minoritaire ! Pire, politiquement émiettée : entre ceux qui ont catégoriquement choisi la droite de l’Etat en rejoignant une alliance électorale dont la matrice est constituée autour des partis des amis du Roi, ceux qui ont choisi de monnayer le patrimoine contre des maroquins ministériels devenus « existentiels », jouant à la marge de l’Etat, et ceux qui appellent au boycott sans alternatives ni issue de secours, à la marge et à la traîne d’une droite religieuse ancrée.

Le peuple de gauche rate encore un bel épisode de l’histoire : Au moment où ce que l’on convient d’appeler « printemps » dans la région Amazigho-Arabe, où la demande bat son plan sur le politique, et au moment où la crise économique bat son plein, réduisant le libéralisme à prôner un socialisme éclairé à travers l’Etat-régulateur, l’on a poussé à ce que les gens ne croient plus en un espoir de gauche !

J’avais écrit en 2007, vu la pénétration d’internet et la situation socio-économique, voire politique, de la jeunesse des jeunes va les « gauchiser », dans une quête de liberté, d’équité sociale, mais aussi par indignation ( mot magique qui revient même chez nos amis du nord ) en comparant leur situation avec cet ailleurs, accessible désormais. Quelle force de gauche pour encadrer cette jeunesse : Walou ! Certaines font de cette jeunesse un étalage de modernisation exhibé au pouvoir pour monnayer, d’autres leur ont appris que pour être de gauche, « dis non et tais toi ! » ( si vous voyez une ressemblance, cela se passe juste par votre tête ) dans une sorte de pédophilie intellectuelle sordide.

Encore, faut-il avouer un constat capital : le peuple de gauche existe-t-il vraiment ? A-t-il une réflexion ( au sens optique s’entend ) sur ce qui se passe ? Va-t-il mettre les gants pour voter à droite, ou du moins pousser à le faire ? Le peuple de gauche fait-il l’écrasante majorité de l’élite ?

En attendant de vous laisser choisir entre la droite, la droite et la droite, je vous laisse savourer ces deux passages d’intellectuels : Quand Sabila se demande, sans réponse, dans le dernier chapitre de son nouvel ouvrage : « Parlant des formations politiques issues du mouvement national, et particulièrement les formations progressistes et modernisatrices sur lesquelles des générations ont porté beaucoup d’espoir de réformer la société et de la porter vers le progrès, la modernité et la raison, ces formations dont les idées formaient une idéologie et une utopie pour les générations nouvelles de la post-indépendance, quel est le secret de leur échec ? Quel est le secret de leur émiettement, des malentendus et de la violence qui les marquent ? Quel est le secret dans le fait que les formations modernistes du mouvement national, qui portait le flambeau du progrès, de l’équité sociale et de la raison, a enfanté in fine des créatures politiques abjectes d’une telle violence et a produit une déception de cette ampleur gigantesque ? Quel est le secret de cette triple crise vécue par ces nouvelles formations : crise idéologique et culturelle, crise institutionnelle et crise éthique ou de valeurs ? » Benhaddou conclût son étude ainsi : « Ce qui se vit actuellement, c’est l’inachèvement qui brise l’illusion de la modernité. C’est aussi la découverte de l’immaturité politique, d’où la pauvreté du débat démocratique … Le jour où, par exemple, les élites apprendront à se soumettre à d’autres lois que les leurs, à découvrir une liberté capable de déterminer les limites du supportable, à négocier, coopérer, redistribuer, partager, le Maroc sera alors sur la voie d’une réelle démocratisation ».

Jeudi, 24/11/2011

La voix du boycott #intikhabate doit être libre de s’exprimer !


Je ne suis pas fan du boycott, disons que je suis contre le boycott des élections. D’une part parce que ce n’est pas utile ( politiquement et sociétalement s’entend ) et d’autre part parce qu’il reflète une soustraction de certaines « forces » politique de la mesure de son réel poids à travers les voix.

Ceci étant, en tant que démocrate, je ne peux qu’exprimer ma solidarité absolue avec les porte voix du boycott et crois sincèrement à leur droit d’exister. Les intimidations ( voir ici, ici, ici, … ) combinées à une loi liberticide ( incriminant l’appel au boycott, en plus de celle interdisant –tout « simplement » les sondages ) dans un contexte de construction démocratique sont tout simplement réactionnaires !

Le Maroc nouveau, qui souhaite se mettre dans la bonne voie de la construction démocratique, ne doit pas avoir peur de la voix du boycott, qui de plus émane de citoyens marocains, peut-être déçus des expériences passées.

Le droit à ne pas croire la volonté officielle du changement est un droit que je défendrai quelque soit le coût.

Mounir Bensalah,
Militant politique et de droits humains.

#intikhabate : programme électoral #USFP


«Pour la construction du Maroc de la citoyenneté ». C’est sous cette devise que les Usfpéistes se lancent dans la bataille électorale des législatives du 25 novembre. « Nous y allons armés d’une farouche volonté. Nous y allons avec confiance en soi et foi dans l’avenir », prévient Abdelouahed Radi. Ce jeudi 10 novembre au siège r’bati de l’Union socialiste des forces populaires, le Premier secrétaire de l’USFP l’affirme haut et fort : le programme électoral de sa famille politique est d’abord et avant tout axé sur l’application saine et démocratique de la nouvelle Constitution. Pas moins de 20 lois organiques doivent être adoptées par le prochain Parlement. Du contenu de ces lois dépend l’avenir démocratique de ce pays, dira en substance celui qui préside aux destinées de la Chambre actuelle des représentants.

Mettre en œuvre les dispositions de la Constitution mais aussi et surtout procéder à la moralisation de la vie politique et à celle des élections. La non utilisation de l’argent ainsi que la neutralité positive de l’Administration sont plus que jamais des revendications ittihadies. « La légitimité des institutions vient de la crédibilité et de la transparence des élections », rappelle A. Radi. Ces dernières semaines, l’USFP a milité pour la réforme électorale. « Nous n’avons pas obtenu tout ce que nous voulions en ce qui concerne par exemple le renforcement de la liste nationale, l’élévation du seuil national ou encore le découpage électoral. L’USFP n’est pas seul sur le terrain. Alors, nous nous sommes inscrits dans le consensus, mais avec des réserves ». Le Maroc a mal à sa pratique politique. L’USFP en a pris acte et fait le pari de l’amélioration de la vie politique en présentant de nouveaux profils aux élections (voir encadré). « C’est avec ce nouveau groupe, cette nouvelle élite sous la Coupole que nous pourrons rendre concrètes et faire incarner sur le terrain les dispositions de la Loi suprême », martèle le chef de fil des socialistes marocains.

Ses auteurs sont prompts à l’affirmer : le programme électoral du parti de la Rose n’est ni ponctuel ni électoraliste. Il s’inscrit dans le droit fil des recommandations du 8ème congrès des Usfpéistes sur fond d’un dénominateur commun, celui de donner du sens à une Constitution qui n’existe pour l’heure que sur du papier. « Un programme d’un parti de gauche, un parti démocratique et qui incarne une vision claire de la société et du Maroc de demain, un programme où la citoyenneté pleine et entière est au cœur du processus démocratique », fait valoir Habib El Malki.

Scolarité obligatoire jusqu’au bac et impôt de solidarité

Chez les Usfpéistes, la citoyenneté est résolument multidimensionnelle. Elle est politique, économique, sociale et culturelle et se décline en autant de volets et, surtout, en 180 mesures concrètes. Et cela commence dès l’après 25 novembre. Le gouvernement issu des urnes, soutient H. El Malki, doit être politique par excellence. « L’Exécutif doit être politique pour être homogène, fort et allier sens politique et compétence », fait valoir celui qui brigue un nouveau mandat à Bejaad. Et dans le cadre de cette citoyenneté politique, l’USFP propose un code de bonne conduite parlementaire pour contribuer à l’amélioration de l’image du député. La citoyenneté économique est au cœur des propositions des Usfpéistes qui en appellent à l’adoption d’une nouvelle stratégie économique globale en rupture avec les politiques sectorielles. « Seul moyen de booster la compétitivité de l’économie marocaine », déclarent les initiateurs du programme électoral. L’industrialisation du pays fait ici figure de priorité ainsi que le taux de croissance fixé entre 7 et 8% au lieu de 4,2% actuellement. L’emploi et la mise à niveau du secteur privé font également l’objet de mesures concrètes tels que l’auto-emploi, l’emploi social ou encore le contrat programme Etat/secteur privé.

Pas de dignité sans citoyenneté sociale. C’est la conviction profonde des Usfpéistes dont le programme accorde une place importante à l’enseignement, la santé, le logement et la protection sociale. Un nouveau pacte entre l’école et la société est proposé aux électeurs. Les Usfpéistes proposent d’augmenter la durée de la scolarité obligatoire de 5 à 7 ans. La scolarité jusqu’au baccalauréat deviendrait alors obligatoire, « une condition pour la mise à niveau du citoyen et de l’économie », et la formation professionnelle deviendrait une véritable filière.

Des ambitions sociales pour l’Union socialiste des forces populaires qui compte élargir l’AMO, instaurer des indemnités contre la perte d’emploi, améliorer les retraites… Dans cette perspective éminemment sociale, un impôt de solidarité, « au nom de la stabilité sociale », est au programme ainsi qu’une réforme de la fiscalité « dans le sens de la justice sociale et de la compétitivité ». Autre réforme sociale à l’ordre du jour pour les Ittihadis en campagne dans quelques jours, celle de la Caisse de compensation. « Une réforme courageuse qui doit se faire pour, tout à la fois, mieux cibler les véritables bénéficiaires et alléger l’impact sur le budget », fait valoir Habib El Malki.

Enfin, la citoyenneté culturelle qui est loin d’être le parent pauvre du programme de l’USFP. En plus d’une Charte nationale de la culture, ceux et celles de l’Union socialiste des forces populaires proposent des mesures s’inscrivant dans le droit fil de la liberté d’expression, garantie en principe par la nouvelle Constitution. Une loi consacrant le droit à l’accès à l’information, un texte encadrant les médias publics pour qu’ils jouent leur rôle de service public ainsi qu’une réforme du Code de la presse garantissant la liberté d’expression et supprimant les peines privatives de liberté pour les journalistes sont quelques-unes des propositions des Usfpéistes.

Narjis Rerhaye

Télécharger le programme en arabe ici