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Enseignements et conclusions de l’affaire #danielgate


L’affaire de la grâce royale en faveur de l’espagnol violeur d’enfants est un vrai tournant dans la vie politique au Maroc :

  • Cette affaire lève le voile, au moins pour les non avertis, sur le fonctionnement bizarre d’une « institution » non constitutionnelle qui s’appelle « conseiller royal ».
  • Les réseaux sociaux démontrent aujourd’hui, qu’une nouvelle forme d’organisation politique est possible loin des élites sclérosées et des organisations dépassées !
  • Pour la première fois, des manifestations d’indignés obtiennent l’annulation d’une décision (grâce) royale !
  • Pour la deuxième fois, après les manifestations du 20 février et le discours du 9 Mars, le Roi répond directement aux manifestants, sans intermédiaire ni jeu de conseillers !
  • Puisque la grâce est un domaine royal, que le roi lui-même s’est dit induit en erreur et n’a pas été informé, il doit présenter ses excuses au peuple marocain, aux victimes en particulier.
  • Si l’information sur la guéguerre Himma – Benkirane s’avère vraie, alors ce conseiller royal doit endosser la responsabilité de cette bourde !
  • Le chef du gouvernement, Benkirane, est grandement responsable : d’abord politique de s’être effacé durant cette affaire, ensuite et surtout parce qu’il contresigne la décision de grâce !
  • Le ministre de la justice doit être tenu pour responsable : il préside la commission de grâce qui, de surcroit, se tient sous sa convocation ! Même dans le cas où cette grâce n’est pas passé par lui (comme le fait savoir les fuites de son ministère et le communiqué des droitsdelhommistes de son parti).
  • Le ministre de l’Intérieur doit être tenu responsable pour les violences policières contre le sit-in du Vendredi 2 Aout.

La seule vraie conclusion : Exiger une réelle monarchie parlementaire!!!

« Erdogan est l’homme politique le plus populaire et le plus détesté en Turquie ! » par @daghanirak


Entretien avec Daghan Irak

« Erdogan est l’homme politique le plus populaire et le plus détesté en Turquie ! »

Daghan Irak est blogueur, chercheur en sociologie et journaliste turc d’Istanbul. Il suit activement l’actualité de son pays et est un des leaders de la révolte populaire turque à Istanbul. Il est à l’origine de l’appel au soutien médiatique de la révolte turque :

« LA DÉMOCRATIE TURQUE, ELLE A BESOIN DE VOUS!

Suite aux manifestations pour la conservation d’un parc au sein du quartier central d’Istanbul qui est envisagé d’être démoli pour la construction d’un centre commercial, la police turque a lancé une attaque violente contre les manifestants paisibles avec du gaz lacrymogène et de l’eau à haute pression et visait directement sur les corps des gens. Des dizaines des protestataires sont hospitalisés et l’accès au parc est bloqué sans base légale. Les médias turcs, qui sont directement contrôlés ou ont des liaisons politiques et économiques avec le gouvernement, refusent de traiter des incidents. Les agences de presse turques également bloquent la diffusion de l’information sur les évènements.

SVP, diffusez ce message pour que le monde prenne conscience de l’état policier turc crée par l’AKP de Recep Tayyip Erdoğan, qui est souvent considéré comme un modèle exemplaire pour des pays du Moyen-Orient. La démocratie turque s’attend à votre soutien. Merci! »

A Istanbul, Daghan a bien accepté de nous accordé cet entretien pour discuter des évènements en Turquie :

MB : Nous avons presqu’une conviction chez nous que la Turquie de l’AKP et d’Erdogan est un modèle de développement économique et social. En plus de la tradition démocratique turque ne nous permet pas de comprendre la révolte actuelle, surtout qu’Erdogan a été élu démocratiquement à plus de 50% de voix. Pourriez-vous nous éclairer ?

Daghan Irak : D’abord, il faut comprendre que Mr Erdogan n’était pas comme cela il y a 3ans. Une fois qu’il a neutralisé l’armée, et cela est une bonne chose en soi,  il a commencé à virer vers sa propre doctrine. Le gouvernement qu’il mène est d’orientation néo-libérale et conservatrice. Ce gouvernement a privatisé sans merci les entreprises étatiques, malgré les alarmes des syndicats. Il visait faire émerger une « bourgeoisie islamiste » et « une classe moyenne docile » soutenant son électorat. En effet, lors des dernières élections, il a récolté un peu plus de 50% des scrutins.

MB : Donc, il devrait être très populaire ?

DI : Il l’était. Aujourd’hui, s’il appelle à de nouvelles élections, il n’aura pas plus de 30%. En plus de son psychique instable, il montre aujourd’hui qu’il n’est pas démocratique. Il a qualifié les manifestants de « voleurs », de « clochards », … cela a fait de lui un adversaire, même chez les gens qui le soutenaient avant. D’abord parce qu’il a menti sur la nature des manifestations, ensuite parce qu’il a montré que la Turquie ne lui importe que peu devant son orgueil personnel et puis et surtout parce que son idéologie prend le dessus sur les politiques publiques.

L’AKP d’Erdogan a créé sa propre fédération d’homme d’affaire constituant la nouvelle « bourgeoisie islamiste », qui est toujours favorisée. Alors que la Turquie a remboursé ses dettes envers le FMI et la BM, son gouvernement se tourne vers le Qatar, la banque islamique, … pour s’endetter.

Aujourd’hui, Erdogan a réussi à mettre toutes les minorités contre lui. Le slogan des manifestants est devenu « Nous sommes les autres 50% ». Toutes les minorités se sont unies dans les manifestations, avec une harmonie extraordinaire.

MB : Il semble aussi que sur le plan institutionnel, aucune force politique ne porte la voix des manifestants. Confirmez-vous ?

DI : Le socle constitutionnel des années 80, promulgué après le coup d’Etat, fait que seuls deux partis sont dans le jeu institutionnel …

MB : (interruption) mais dans certaines démocraties, deux partis sont suffisants, comme l’exemple américains.

DI : En effet, après le coup d’Etat, l’armée a promulgué une constitution sous impulsion américaine. Aujourd’hui, les petits partis (communiste, écolo, …) sont exclus de facto par une loi sur les partis qui éliminent ceux qui n’obtiennent pas plus de 10% des voix. Cela nuit à la pluralité et ne convient pas à la Turquie. Aujourd’hui, on change de gouvernements mais pas de politique.

Ce à quoi nous assistons à la place Taksim est une vraie révolution politique : les ultra-nationalistes scandent avec les kurdes en leur langue pour la « fraternité des peuples », les LGBT marchent à côté des supporters de foot (généralement homophobes), … Erdogan a mis toutes les minorités (arméniens, turcomans, musulmans laïcs, juifs, chrétiens, LGBT, kamalistes, … ) contre lui. Il faut noter que ces minorités ont boycotté massivement les élections par manque d’alternatives.

Aujourd’hui, il faut reconnaitre que cette opposition hétéroclite manque cruellement de leadership, de plateforme politique d’entente et surtout de représentants institutionnels.

MB : Justement, cela a été le cas un peu partout dans les pays du « printemps » arabe, du Maroc au Yemen. Ne pensez-vous pas à vous organiser en apprenant la leçon arabe ?

Il est très tôt de parler d’alternative politique. Erdogan est affaibli, même dans son propre camp. Beaucoup de militants de l’AKP commencent à revendiquer Gul comme futur candidat au présidentielles de 2014 (premières sous suffrages universelles après les derniers amendements constitutionnels). Je pense que Si Gul se porte candidat, il gagnerait largement face à Erdogan, trop impulsif. Gul est un homme équilibré, qui sait que la démocratie, ce n’est pas gagner des élections, mais surtout de conserver les droits des minorités. Malheureusement, en Turquie, nous n’avons même pas un Baradei, avec ses défauts !

MB : Revenons à Gezy. L’agence de presse Anadol a rapporté que la mairie va planter le triple des arbres extirpé. Selon vous, cela atténuerait la protestation ?

ID : Mr Erdogan doit comprendre que ce n’est pas au premier ministre de devenir tâcheron. La question n’est plus extirpation d’arbres de Gezy. Si Erdogan voulait planter, par la force, des arbres, nous serions sortis manifester. Les manifestants sortent contre la dictature que Mr Erdogan est en train d’installer. Il a beau créé sa bourgeoisie, il n’a jamais réussi à avoir l’élite avec lui. C’est le plus grand échec des islamistes.

Istanbul 2013 : le printemps du Parc !


« Les gens sortent place Taksim pour dénoncer l’hégémonie idéologique de Erdogan. Il ne s’agit pas que d’une affaire du parc Gezy » nous a raconté, convaincu, Abbas A, propriétaire de l’hôtel où nous avons logé à Istanbul, avant de nous prévenir : « il faut faire attention, après 23h, il ne faut pas s’aventurer dans les rue d’Istanbul, la police lance des bombes lacrymogènes … ». Et notre hébergeur, quinquagénaire, musulman stambouliote de souche, de continuer : « Ce que Mr Erdogan ne veut pas comprendre, c’est qu’il ne peut pas nous imposer son idéologie. Mais malheureusement, l’opposition parlementaire est bien piètre que l’AKP et ne fait rien pour porter la voix des protestataires dans les institutions, car c’est là où cela se passe réellement ! ».

Passé ce petit commérage avec l’hôtelier, nous nous dirigeons vers la place Taksim ce samedi 29 Juin 2013, découvrir la révolte. En passant par le parc de Gezy, nous constatons déjà la nature des changements : les cafés (dont le fameux « café des arabes ») et les arbres sur la colline donnant sur la place sont rasés, la chaussée est remplacé de béton et un grand tunnel est en construction.

gezy

Organisation exemplaire.

Il est 17h, la vie semble normale place Taksim et sur l’avenue piétonne Istiqlal. La place est entourée de véhicule de police avec une présence remarquable de policiers en uniforme et en civil portant des baudriers distinctifs. Cette mesure a été prise après que nombreuses ONG ont dénoncé des violences de civils proches de l’AKP contre des manifestants, et qui se présentaient comme des policiers.

Tout le long de l’avenue Istiqlal, des véhicules blindés de la police sont stationnés partout, et surtout, toutes les ruelles de bifurcation sont remplies de brigades de policiers.

police

A 18h, et soudainement un premier groupe des passants se forment à l’extrémité de l’avenue Istiklal, du côté de la tour Galata. Très rapidement, ce groupe commence à bouger et la marche prend forme. Au bout de 10 minutes, une dizaine de milliers de manifestants, auparavant sur les terrasses de café ou dans les étalages de magasins, battent le pavé en scandant en chœur « Résistance à Taksim, résistance partout ! », « Taksim est partout, la révolte est partout ! » ou encore « Tayyip t’es foutu, la Turquie est dans la rue ».

manif taksim

Vers la libération de Taksim et Gezy.

Vers 19h, la rue Istiqlal est bloquée de manifestants. Lelong des 2,5km, les manifestants se serrent les rangs, et d’autres essaient de rejoindre la marche (en arrêt). La foule est composée essentiellement de jeunes, avec une organisation exemplaire. Au milieu, des artistes, des écrivains, des journalistes, … dont le prix nobel Orhan Pamuk, manifestent après avoir publié une tribune « un appel au gouvernement lui demandant de cesser d’employer une rhétorique de division qui alimente selon eux la haine dans le pays ».

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Au bout de la rue, place Taksim est protégée par la police avec des boucliers. Vers 20h, les manifestants commencent à bouger et transgressent le dispositif policier, la place Taksim est ainsi libérée !

Une révolte écologique et civique.

Après des menaces policières, et estimant que la « libération de Gezy » n’était pas possible forcément, les manifestants commencent vers 21h à sortir de la place Taksim. En se dispersant, les manifestants n’oublient pas de nettoyer la rue. Toutes et tous sortent des sacs en plastics (biodégradables de surcroit) et ramassent les détritus.

Il est à noter qu’aucun incident n’est à déplorer lors de la manifestation (selon nos estimations, la participation était d’environ 100.000 manifestants. Selon les organisateurs, il s’agissait de plus de 200.000).

A la marge, des jeunes s’assoient en cercles et entament des débats devant le regard admiratif de certains touristes. Des peintres exposent des tableaux dessinés à l’occasion, des caricaturistes font de même.

La révolte ne touche pas le commerce !

Ce qui est remarquable chez les stambouliotes, c’est qu’ils ne perdent jamais leur esprit de commerçants. En effet, durant les 5 heures des manifestations, les boutiques de l’avenue Taksim ont continué leur commerce normalement. Mieux encore, tous les samedis, avant et pendant les manifestations, des commerçants ambulants propose les drapeaux turcs, des portraits de Kamal Ataturk, des masques à gaz bons marchés, … Les hôtels ne désemplissent pas, les circuits touristiques, en pleine saison, sont toujours prisés, …  Qui a dit que les révoltes pro-démocratiques nuisent à l’économie ?

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Tous manifestent !

Le lendemain, c’est le tour de la marche de la fierté (équivalent de la gay pride). Quelques dizaines de milliers de personnes ont scandé (dans toutes les langues) pour les droits des LGBT.

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Quelques heures plus tard, une centaine de militants pro-islamistes ont manifesté sur la même rue scandant « Turquie islamique ».

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Retour de la violence policière.

Alors que la violence policière s’est éclipsée au moins à Istanbul après que des agences de presse internationales aient relayé des photos choquantes, la manifestation du Samedi 6 Juillet 2013 a été violemment réprimée !

Des militants pro-AKP ont même attaqué les manifestants à coup d’épée après que la police ait lancé des bombes lacrymogènes. « On voit dans la séquence de vidéo un groupe attaquer avec des couperets les personnes qui fuient l’intervention de la police. Un des agresseurs frappe d’abord avec un coutelas la jeune femme qu’il vise et il lui donne un coup de pied. On voit que la police n’intervient pas au groupe de personnes armé aux coutelas » rapporte le blog « FreeTurkeyNow ».

Les espoirs de révolution culturelle au Maroc (1966-1973) racontés par Kenza Sefrioui.


« Le magnifique travail de Kenza Sefrioui, retranscris dans son livre « La revue Souffles : Espoirs de révolution culturelle au Maroc (1966-1973) » est une victoire de l’intelligence, de la mémoire et une arme contre le désespoir ». C’est ainsi que Abdellatif Laabi s’était-il exprimé dans la rencontre organisée le 1er Juin à la médiathèque de CEDIDELP*  sous le thème : « Jeunes des années 1960-jeunes des années 2000 : Liaisons et ruptures pour un Maroc démocratique », à Paris devant une quarantaine d’invités.

revue souffles par kenza sefriouiLa rencontre a été l’occasion de présenter l’ouvrage de Kenza Sefrioui consacré à l’étude de la revue souffles, ayant fait l’objet d’une thèse de doctorat de l’auteur. « Créée à Rabat en mars 1966 par un petit groupe de jeunes poètes d’expression française, Souffles a été, tout au long de ses sept années d’existence, une tribune singulière dans le paysage de la presse marocaine. Elle a porté un véritable mouvement littéraire et intellectuel, avant de devenir la tribune du mouvement marxiste-léniniste. Disparue en 1972, après l’arrestation d’Abdellatif Laâbi et d’Abraham Serfati, son histoire, retracée au travers des témoignages de ses auteurs, montre que sa vision moderniste et progressiste invitait à des questionnements toujours d’actualité » peut-on lire dans la description du livre.

D’emblée, pour saisir l’importance de l’ouvrage, il faut souligner qu’il a fallu 10 ans à notre journaliste (du défunt « Journal Hebdo ») et critique littéraire Kenza Sefrioui pour nous raconter l’histoire de la revue « Souffles », qui elle n’a duré que 8 ans ! Pour l’auteure, l’ambition était de « retracer l’historique de la revue souffles, puis en deuxième partie du livre d’étudier la relation politique ». Il est à noter qu’une multitude d’entretiens exclusifs ont été accordés à K. Sefrioui, édité en annexe de son livre, de témoins et acteurs de la revue (notamment de feu Abraham Serfaty, Abdellatif Laabi, Mostapha Nissabouri, … ).

rencontre cedidel souffles kenza sefrioui

Pour Abdellatif Laabi, dont le combat pour la culture date depuis la création de Souffles, il a estimé que la proposition qu’il a faite pour la création de « l’institut national de la mémoire contemporaine » ainsi que celle du « manifeste pour la culture au Maroc » n’ont pas eu beaucoup d’échos, et des fois dans les sphères intellectuelles ! Le poète marocain, prix Goncourt, se dit préoccupé des thématiques de la mémoire, de la transmission entre génération et de l’archive. Dans ce sens, il loue une initiative réussie de l’auteure K. Sefrioui de conserver une partie de la mémoire collective, lui qui a « préfacé ce travail consacré à une histoire qui ne lui appartient plus » a résumé le modérateur.

L’auteure s’est indignée également d’une absence de volonté politique de développer la culture, parlant de la « nécessité d’une vraie révolution des valeurs ». « Dans les conclusions, je parlais d’ « élan brisé » parce qu’il faut tirer la sonnette d’alarme sur la situation culturelle au Maroc ! La culture est centrale dans le projet démocratique ! » Ajoute Kenza Sefroui. Plus nuancé, Abdellatif Laabi pense « que les mêmes combats continuent, surtout avec un système de l’enseignement actuel qui fabrique des analphabètes bilingues ! Mais, certaines initiatives (exemple de théâtre) nous redonnent l’espoir ».

Intervenant au nom du « Mouvement Anfass pour la démocratie », présenté comme portant le même combat que la revue d’antan, le militant du 20 Février Montassir Sakhi accuse « les carriéristes de la culture et ceux d’entre eux décrits dans « un autre Maroc » de Laabi par « ces intellectuels vendant leur âme contre des miettes » et surtout ceux qui n’ont pas soutenu le mouvement des jeunes ». Tout en rappelant l’engagement de Laabi et d’autres dans les manifestations du 20 Février, il a insisté sur le fait que « le 20 février n’est pas orphelin, il est l’héritier des mouvements de résistance, depuis la résistance pour l’indépendance ! ».

« Ecrivains, poètes, essayistes, cinéastes, plasticiens s’y croisent et s’y côtoient dans un partage fécond des idées. Celles-ci circulent, le projet culturel de la revue mûrit dans son entreprise de décolonisation des esprits et de reconstruction de l’identité nationale. Après la sombre page du colonialisme et l’archaïsme despotique du régime marocain d’alors, l’enjeu est de taille » analyse Nathalie Galesne dans une tribune consacrée au livre de Kenza Sefrioui, avant d’ajouter : « En nous racontant « Souffles comme mouvement », « Souffles comme projet d’opposition » l’auteure nous entraîne à visiter ou à revisiter une page essentielle de l’histoire du Maroc et à nous saisir, chemin faisant, d’un passeport de connaissance ».

Tout a commencé ainsi, nous apprend l’auteure : « C’était au départ un projet purement poétique. Abdellatif Laâbi, Mostafa Nissabouri et Mohammed Khaïr-Eddine – tous trois âgés de moins de trente ans et insatisfaits des circuits culturels – avaient décidé de créer leur propre tribune. Le premier numéro est un simple recueil de poèmes, accompagné des œuvres des artistes qui enseignaient à l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca (Farid Belkahia, Mohammed Chabâa et Mohammed Melehi, qui avait réalisé la maquette de la revue). Un tonitruant prologue signé Laâbi donne les grandes lignes : Souffles se veut une tribune ouverte à toutes les recherches novatrices ».

« La revue Souffles : Espoirs de révolution culturelle au Maroc (1966-1973) » est édité en 400 pages aux Editions du Sirocco.

* : « Centre de documentation internationale pour le développement, les libertés et la paix » dont l’objectif est « de rendre accessibles les savoirs et la mémoire des luttes sociales et environnementales passées et actuelles qui nous concernent tous, citoyens et citoyennes. Tout en conservant et valorisant les archives déjà présentes dans le centre, nous cherchons à ouvrir un maximum le CEDIDELP à des productions audiovisuelles des mouvements militants ou populaires contemporains »)

Tracé du futur métro aérien de Casablanca


tracé métro aérien casa

Rendez-vous sur « Réseaux sociaux & Révolutions arabes »


Le 25 Janvier 2013, à 19h, le magasin FNAC de Casablanca abritera une rencontre autour du livre « Réseaux sociaux et révolutions arabes?« . Le blogueur est consultant Marouane Harmach et le secrétaire général de la section Casablanca de l’OMDH donneront une lecture du livre.

Le 02 16 Février 2013 à 10h 17 h (date à confirmer), le magasin Virgin de Rabat organisera une séance de signature du même livre.

Le 05 Avril à 16h, j’interviendrai dans une conférence organisée par l’Institut français de Casablanca, avec Monique Dagnaud, sociologue, enseignante à l’EHESS et auteure de « Génération Y les jeunes et les réseaux sociaux: de la dérision à la subversion » (Ed. presses de sciences Po) et avec Aurélien Bellanger  auteur du roman « La théorie de l’information », suivie d’une séance de signature du livre organisée par www.livremoi.ma au Salon International de l’Edition et du Livre SIEL de Casablanca.

Ils ont dit à propos du livre :

« Bensalah retrace les évènements qui ont secoué la blogosphère, le parcours d’activistes incarcérés, les buzz nés sur le Net, et présente le travail de blogueurs influents comme la Tunisienne Lina Ben Mhenni ou l’Egyptien Wael Abbas » (tel-quel).

« Mounir Bensalah fait partie de ces blogueurs qui sont parvenus à s’imposer là où personne ne les attendait. Il essaye, à travers son livre, de répondre à plusieurs interrogations par une enquête sur le terrain sur la génèse des réseaux sociaux » (EMarrakech).

« Mouir BENSALAH possède toute la légitimité nécessaire pour parler des réseaux sociaux qu’il fréquente et qu’il anime et des révolutions arabes auxquels il a assisté, en tant qu’observateur intéressé et s’agissant du Maroc en tant qu’acteur impliqué » (Citoyen Hmida).

« Comme Machiavel dans Le prince, Bensalah est toujours très concret. Il se garde d’expliciter et de théoriser la leçon qu’il nous donne. Mais c’est, comme Machiavel, une belle leçon de liberté » (LeLittéraire).

« Une sorte de «e-mémoires» de huit ans d’écriture et de mobilisation en ligne » (L’Observateur).

« Ces raccourcis ont fait que le monde estime que le « printemps arabe », ou « le 89 arabe » comme aime le nommer Benjamin Stora dans son dernier livre du même titre,  est né d’Internet. Jusqu’à quel point cette assertion est juste ? « Réseaux sociaux etrévolutions arabes ? » est un essai qui pose cette problématique le long d’un voyage du cyber-activisme dans le monde arabe » (OMDH).

« Des possibilités infinies de contestation, que Mounir Bensalah tente de condenser dans son essai, qui se veut être un hommage à la jeunesse militante et virevoltante des blogs et des réseaux sociaux arabes. «Ce livre est davantage qu’un recueil de témoignages des blogueurs de notre région, acteurs du printemps arabe ; il est la preuve de l’acte participatif de tout un chacun dans le processus du changement de la société» » (La Vie Eco ).

« Un document qui remet les pendules à l’heure dans un monde virtuel envahi par des gens vendus qui n’hésitent pas à propager des rumeurs, à dénigrer les cyberactivistes de la première heure et à salir leur image pour servir leurs maîtres, qui ayant compris l’importance et la puissance d’Internet n’ont pas hésité à les recruter  pour des fins pas très catholiques » (Lina Benmhenni)

Aujourd’hui, ce n’est certainement pas la fin du monde … mais la fin de l’ « Union » pour moi !


L’Union Socialiste des Forces Populaires n’a pas été pour moi un simple parti. C’est un système entier, par ses hommes et ses femmes, ses valeurs, ses positions, son cheminement, …

Aussi loin que ma mémoire puisse aller, j’ai côtoyé des usfpéistes. Dans la petite ville où j’ai grandi, mes meilleurs enseignants du collège et du lycée sont dans cette union.  Les entraineurs de foot des équipes de jeunes, les épiciers de mon quartier, les conseillers communaux, les banquiers, les avocats, … aussi

Je n’oublierai jamais cet enseignant qui nous a carrément expulsés, alors qu’on était au lycée, du siège du parti, avec cette phrase : « Allez pour vos cours. Si vous voulez être uspéistes,  il faut le mériter, réussissez dans votre entourage. A l’USFP, nous devons être l’exemple ! ». Celui-là même qui était le plus gentil et le plus respecté des enseignants, était un ancien détenu politique, conseiller municipal en 95, venait au lycée à vélo pour des convictions « écologistes » !

A l’USFP, j’ai fait la connaissance des meilleurs poètes, des meilleurs avocats, des meilleurs enseignants, … des militants à l’image de « Haj Mouh ». Ce dernier passait chaque jour sur son vélo devant le siège du parti. Quand la porte était ouverte, il rentre sa bicyclette, sort une chaise de l’intérieur et se désintéressent royalement de ce qui se passe à l’intérieur : pour lui, l’Union est en marche. On rigolait bien de Haj Mouh. Plus tard, j’ai compris son attitude, lui qui a combattu avec un Bensaid les occupants à Ait Baamrane, puis a fui les forces de l’occupant pour s’installer dans notre ville et ne plus jamais la quitter jusqu’à embrasser son sol dans un dernier sommeil.

J’ai appris à l’union à lire Laroui avec Jabri, Sartres avec Camus, Lénine avec Trotski, … mais surtout j’ai appris sur des légendes, décédées ou vivantes, héros, ou « héros sans gloire » !

Avec l’avènement de Me Abderrahmane Youssoufi comme premier ministre de l’alternance, dans une ville du « Maroc non utile », le gouverneur a convoqué tous les représentants locaux des partis pour une réunion. La tradition usfpéiste, qui voulait que ces réunions soient systématiquement boycottées, a été brisée. L’Usfpéiste s’assoie au coin opposé du gouverneur et annonce en début de réunion : « Ecoutez. Le Maroc a changé, il y a des choses que seulement le gouverneur et moi comprenons ». Quelle naïveté de notre uspéiste, digne représentant de Ssi Abderrahmane dans son bourg, se croyant désormais le contrepoids du gouverneur, représentant du roi ! Dans l’esprit de beaucoup, cette naïveté était une croyance. Youssoufi n’a pas fait son premier voyage en 1er ministre à un souk hebdomadaire de Toubkal, où un militant exposait Mehdi, Omar et Abderrahim alors que d’autres vendaient des vivres et des habits !

Je ne vais pas continuer dans la nostalgie. Je ne fais pas l’éloge de l’union, comme je n’accepte pas les condoléances, l’USFP sera toujours vivante (lisez au moins ce qui a été dit lors du dernier congrès). En même temps, serait-il suffisant, avec tout ce qui est précédemment cité, et ce qui n’est pas évoqué, de continuer à nourrir l’union, d’y être ? Certainement pas.

Depuis 2002, nous avons compris que lorsqu’Omar a convaincu les uspéistes de réformer l’Etat de l’intérieur, à travers la stratégie de lutte démocratique, l’USFP n’était plus, en acceptant le « non-respect de la méthodologie démocratique », l’outil révolutionnaire capable de réformer l’Etat et la société. Depuis lors, nous nous sommes donnés comme mission de réformer l’union : Rébellion de la jeunesse, courants, pétitions, appels, … jusqu’à aujourd’hui, mais sans jamais réussir. Chaque fois que l’on se dit proche, on s’éloigne un peu plus dans une sorte d’agonie politique chronique. Non seulement l’USFP n’était plus capable de sortir le pays de la crise politique, elle en est devenue une partie. Et d’ailleurs, notre électorat, nos sympathisants n’ont cessé de nous le faire signifier depuis !

Le 9ème congrès, dernière chance comme nous l’avons évoqué, est la preuve tangible, en tout cas pour moi, et certainement pour beaucoup de camarades, que plus rien ne nous lie à cette union :

  • La « compétition » pour le poste du 1er secrétaire a été vidée et remplacée par une compétition de personnes, où le « plus fort gagne », au lieu d’une compétition d’idées et de projets.
  • Alors que nous avons, à maintes reprises, critiqué le non-respect par la direction du parti de la déclaration politique du 8ème congrès qui liait notre présence au gouvernement aux réformes constitutionnelles en vue d’une « réelle monarchie parlementaire », nous voici avec un communiqué politique du 9ème congrès, maigre, sans goût, sans horizons imposés à la direction, à interpréter selon les goûts des chefs. D’ailleurs, ce communiqué ne dit pas un mot sur la gestion du parti entre les deux congrès !
  • Alors que l’Union voit dans la constitution votée en 2011 une avancée notoire vers l’instauration de la monarchie parlementaire, il est l’évidence même que d’avouer que cette constitution, malgré ses imperfections, ses zones d’ombres, son refus par certaines forces progressistes, est l’enfant d’un 20 Février 2011, auquel nous avons participé, que nous, avec d’autres camarades partageant certaines convictions communes, avons préparé et encadré pendant plusieurs semaines, d’abord par des initiatives personnelles, puis par arrachement du soutien du conseil national. Il est ridicule, sinon politiquement inacceptable que cette effervescence du 20 Février ne soit nullement mentionnée dans le communiqué politique du congrès, malgré l’agitation des « usfpéistes du 20 février » !
  • Le communiqué politique issu du congrès voit en la constitution de 2011 le summum de la démocratie, et qu’il suffit de son « opérationnalité démocratique » pour atteindre la monarchie parlementaire en ces termes énoncés dans le titre du communiqué : « Parvenir à l’instauration d’une monarchie parlementaire en veillant à la concrétisation des dispositions de la Constitution ». Je refuse ce constat, et beaucoup de camarades l’ont fait remarquer au congrès même !
  • Le report de la suite des travaux du congrès trahit une sordide recherche de « consensus » et de partage de la tarte partisane !

Comment rester dans un parti qui se dit moderniste et qui s’interdit de défendre « l’Etat civil » dans la constitution ?

Pour toutes ces raisons, l’USFP ne représente plus pour moi l’espoir, le rêve, l’utopie, … pour rassembler la gauche, pour réformer l’Etat et la société, pour défendre les démunis, pour installer l’égalité des chances, … Je ne partage plus les valeurs inavouées qui règnent au sein de certains camarades, de la base au sommet. Nous avons longtemps résisté à cette transformation du parti en machine électorale, et pire en agence de recrutement, aujourd’hui, le clanisme conduirait à la ruine ! Si l’union a accepté d’être « complément d’objet direct » dans les majorités depuis 2002, certains la mettraient « complément d’objet indirect », dans l’opposition !

Quand Abderrahmane youssoufi révéla à Bruxelles : « Espérons de ne pas perdre dans le proche avenir la faculté de rêver », je fais aujourd’hui mon engagement : « Je ne permettrai plus jamais de laisser voler mon rêve ».

Officiellement, je porte la casquette d’ancien ittihadi dès aujourd’hui ! A tous les camarades de gauche, ceux qui restent dans l’union, ceux qui sont dans d’autres organisations, ceux qui se définissent à gauche, CONSTRUISONS ENSEMBLE LE GRAND COURANT MODERNISTE, EGALITAIRE & DEMOCRATIQUE, CONSTRUISONS ENSEMBLE L’ALTERNATIVE DE GAUCHE.

Malgré les critiques soulevées par l’usage disproportionné de la force : Benkirane défend les violences policières contre les manifestants


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Abdelilah Benkirane s’est attiré les foudres des défenseurs de droits de l’Homme. Sa prise de position en faveur des violences policières commises lors de la dispersion musclée des manifestants ne fait pas l’unanimité. En effet, le chef du gouvernement estime que  le recours à la violence lors de manifestations évite aux manifestants d’être arrêtés et incarcérés et à leurs familles d’être peinées.  Un argument qui a laissé pantois plus d’un.
Tel est le cas de Mohamed Abou Naser de l’Arganisation marocaine des droits de l’Homme (AMDH) qui estime que les déclarations de Benkirane ne constituent pas une surprise vu le parcours personnel de l’homme. Selon lui, les propos du chef du gouvernement mettent à jour les régressions enregistrées dernièrement au Maroc au niveau des droits civils et politiques.
Même évaluation du côté de Mustafa El Manouzi, du Forum vérité et justice (FVJ), qui ne mâche pas ses mots. D’après lui, Benkirane a du mal à assumer son nouveau rôle de chef du gouvernement. « L’homme se croit encore en campagne électorale et son discours est encore imprégné de démagogie. Il a tendance à oublier qu’on vit une période transitoire et que toute vraie réforme passe obligatoirement par la réhabilitation et le respect des droits de l’Homme», nous a-t-il indiqué.
El Manouzi va plus loin. Il estime que les connaissances de Benkirane dans le domaine des droits de l’Homme sont rudimentaires. «Les droits de l’Homme sont un tout qui ne peut être divisé. Toucher à une partie, même minime de ce tout risque de provoquer un déséquilibre de l’ensemble. Du coup,  le gouvernement a la responsabilité de préserver ce tout en veillant à l’équilibre entre la liberté et l’ordre public. Benkirane est appelé à garantir cet équilibre», a-t-il indiqué.
En détaillant dans le même sens, Mounir Bensalah, membre du Conseil national de l’OMDH, nous a expliqué que si,  par principe, l’Etat est le détenteur de la violence légitime, ce droit doit être utilisé au service d’autres droits et non au seul service des pouvoirs publics. D’après lui, Benkirane est en train d’abuser du droit de recours à la force au détriment d’autres droits dont celui de manifester. « Les individus qui manifestent dans la rue ne sont pas en principe des perturbateurs de l’ordre public et ne constituent pas une menace pour qu’on puisse tolérer une telle violence contre eux », nous a-t-il confié.
Selon lui, une telle déclaration risque de remettre en cause beaucoup d’acquis en matière de droits de l’Homme. Pire, elle risque d’assimiler les  manifestants aux fauteurs de troubles.
Notre source va plus loin. Elle estime que cette déclaration aura sans doute des conséquences néfastes sur l’image du Maroc à l’étranger. «Nos partenaires internationaux vont sûrement être choqués par ces propos puisqu’ils remettent en question la volonté du Royaume d’instaurer l’Etat de droit et de respecter les droits de l’Homme».
De son côté, Mohamed El Nouhi, président de l’Instance marocaine des droits de l’Homme, nous a indiqué que le droit de manifester est un droit légitime garanti par les lois et chartes internationales ainsi que par la Constitution. D’après lui, la déclaration du chef de l’Exécutif est en totale contradiction avec le programme gouvernemental qui a promu la garantie de ce droit au rang de ses priorités. Mieux, Benkirane himself a pris l’engagement personnel de préserver ce droit.  «Une contradiction qui révèle que l’approche des droits de l’Homme reste encore du ressort du discours et peine à s’enraciner dans la pratique», a-t-il conclu.

Hassan Bentaleb.

Article publié par le journal marocain Libération le 03/12/2012.

Réseaux sociaux et révolutions arabes?


« Depuis les évènements postélectoraux de 2009 en Iran, le monde a découvert qu’Internet joue un rôle majeur dans la mobilisation citoyenne. Les Révolutions arabes de 2011 sont venues conforter ce constat. Les régimes autoritaires ont sous-estimé ce que ces nouveaux outils pouvaient apporter aux jeunes citadins arabes pour braver la censure, la compromission de leurs élites et le silence honteux de l’Occident. Les jeunes Arabes ont préparé et informé, via le net, le monde entier des mouvements qui ont secoué la région. Internet a aussi changé les habitudes sociales et économiques d’une région qui était frappée de conservatisme bédouin. Ce nouvel espace médiatique sans limites est un canal privilégié, celui de l’avenir.L’auteur, ingénieur marocain de trente-trois ans, blogueur depuis 2004, a été témoin et acteur de nombreux évènements majeurs, au Maroc surtout. Militant politique de gauche, membre de l’Organisation Marocaine des Droits Humains (OMDH), il a été à l’avant-garde d’un réseau de jeunes militants blogueurs. »

Aux éditions Michalon.

Le livre dans les médias (MAJ 31/10/2012) :

Le Parisien (France – en français) : Les réseaux sociaux en débat.

France24 (France – en arabe) : Mounir Bensalah, les régimes du « printemps arabes » tentent la mainmise sur Internet par de nouvelles contraintes.

France24 (France – en français) : Mounir Bensalah, auteur de « Réseaux sociaux et révolutions arabes ».

Beur Fm (France – En français) : Internet & Révolutions Arabes ( choisir diffusion du 1er Novembre 2011 ).

Libération (Maroc – en français) : «Réseaux sociaux et révolutions arabes ?» de Mounir Bensalah : La topographie du militantisme cybernétique.

Tel-quel (Maroc – en français) : tawra 2.0

MidiPresse (France – en français ) : La topographie du militantisme cybernétique.

Febrayer (Maroc – en arabe) : Le Maroc s’est doté de technologies pour contrôler Internet.

Hespress (Maroc – en arabe) : Bensalah et le printemps arabe.

Gazapetition (Palestine – en arabe) : Blogueur marocain : Ce qui se passe au Bahrein est une révolution comme les autres révolutions arabes.

DZactiviste (Algérie – en français) : Livre : Réseaux sociaux et révolutions arabes ?

Blog 7our (Algérie – en français) : Interview de @7our par @mounirbensalah.

Observatoire des droits de l’Homme de Tizi-Ouzou (Algérie – en français) : @7our: « le jeune internaute [algérien] lui étant plus un absentéiste plus ou moins désabusé du débat politique » .

1stActu (France – en français) : «Réseaux sociaux et révolutions arabes ?» de Mounir Bensalah : La topographie du militantisme cybernétique.

Tunisian Girl (Tunisie – en français) : «Réseaux sociaux et révolutions arabes ?» de Mounir Bensalah : La topographie du militantisme cybernétique.

EMarrakech.info (Maroc – en français) : « Réseaux sociaux et Révolutions Arabes » de Mounir Bensalah (05/11/2012).

La Nouvelle Tribune (Maroc – en français) : “Réseaux sociaux et Révolutions Arabes” de Mounir Bensalah (07/11/2012).

Agence de presse Russe (Russie – en arabe) : « Mounir Bensalah : les ennemis de la démocratie au Maroc se vengent des jeunes du 20 février » (16/11/2012).

3lach.ma (Maroc – en arabe) : Mounir Bensalah édite un livre sur la relation des réseaux sociaux aux révolutions arabes (17/11/2012).

Hit Radio (Maroc – en français) : Sortie du livre: Réseaux sociaux et révolutions arabes (21/11/2012).

Forums social Mondial ( Tunisie – en français ) : réseaux sociaux et révolutions arabes (21/11/2012).

Blog Citoyen Hmida (Maroc – en français) : UN INTERNAUTE MAROCAIN FACE AUX REVOLUTIONS ARABES (23/11/2012).

Blog Alwihda – Actualité Franco-Tchadienne (France – Tchad – en français) : Ouvrage sur les révolutions arabes : Parole de cyberactiviste  (23/11/2012).

Tunisie Focus (Tunisie – en français) : Livre : Réseaux sociaux et révolutions arabes ? Par Mounir BEN SALAH (23/11/2012).

Talk Afrika (Afrique – en français) : Ouvrage sur les révolutions arabes : Parole de cyberactiviste (24/11/2012)

Le grand soir (Belgique – en français) : Réseaux sociaux et révolutions arabes ? (26/11/2012).

Salon du livre des droits de l’homme à Saintes (France – en français ) : Mounir Bensalah : un auteur sur le SALON 2012 (26/11/2012).

Mamfakinch (Maroc – en français) : « internet a été le moteur Formule 1 placé dans la vieille voiture de la révolution arabe qui peinait à remonter la pente.» (28/11/2012).

Maroc Hebdo (Maroc – en français) : Le temps des cybermilitants (07/12/2012).

Blog Le mythe (France – en français) : Un livre et un regard sur la Blogma (15/12/2012).

L’observateur (Maroc – en français) : Mounir Bensalah, l’ingénieur aux 20.000 tweets (17/12/2012).

LeLitteraire.com (France – en français) : La puissance libre des blogs (21/12/2012).

OMDH – Section Casablanca (Maroc – en français) : Le 89 arabe est-il né d’Internet ? (27/12/2012)

Maghreb Digital (Maghreb – en français) : Essai mettant en lumière 10 années d’activisme sur l’Internet dans le Monde Arabe. (01/01/2013)

La Vie Eco (Maroc – en français) : Printemps arabe 1.0 (28/12/2012)

A Tunisian Girl – Blog de Lina Benmhenni (Tunisie – en français ) : Notes de lecture: Réseaux Sociaux et Révolutions Arabes? de Mounir Bensalah (10/01/2013).

InassPress (Maroc – en arabe) : Livre de Mounir Bensalah « Réseaux sociaux et révolutions arabes? » (22/01/2013)

La vie Eco (Maroc – en français) : Presse électronique : « Certains sites se développent et cherchent aussi un modèle économique » (29/01/2013).

France 24 (France – en français) : Printemps arabe : « Le rôle des réseaux sociaux a été très exagéré » (04/02/2013).

Le Devoir de Montréal (Canada – en français) : « Printemps arabe et réseaux sociaux: une influence plus qu’exagérée » (04/02/2013).

Femmes du Maroc (Maroc – en français) : Mounir Bensalah blogeurs pour la liberté (05/02/2013).

Blog de Damien Delbrel (France – en français) : Réseaux sociaux et révolutions arabes ? (06/02/2013).

Jeune Afrique (France – en français) : Livres : Printemps arabe, le Net plus ultra (11/02/2013).

Horizons médiatiques (France – en français) : Crise de nerfs dans la blogosphère (12/02/2013).

Tel-Quel (Maroc – en français) : Internet relie les révoltés solitaires (12/02/2013).

Le Soir Echos (Maroc – en français ) : Que reste-t-il du M20F ? (20/02/2013).

Tel-Quel (Maroc – en français) : Maroc 2.0. La révolution par le Net (21/02/2013).

E-média (Suisse – en français) : Démocratie année 0 (05/03/2013).

Blog Livremoi.ma (Maroc – en français) : Petite récap’ entre amis (08/04/2013).

Luxe Radio (Maroc – en français ) : Où va le monde arabe (08/04/2013).

DimaBladna (Maroc – en français) : Génération Y, qui es tu? (09/04/2013).

Alwatane (Maroc – en arabe ) : Guerre médiatique dans le conflit du Sahara (02/05/2013)

Médi1TV (Maroc – en arabe) : Les marocains et les réseaux sociaux (20/05/2013).

TV5 (France – en français) : Émission Maghreb-Orient Express spéciale Guerre 2.0 (02/06/2013).

Média24 (Maroc – en français) : une première, algériens et marocains se font la guerre sur Twitter (03/06/2013).

L’Express (France – en français) : Réseaux sociaux et mobilisations? (01/07/2013).

FranceTV (France – en français) : Baiser marocain sur Facebook : « Le royaume tente de museler les internautes » (11/10/2013).

Blog Révolution 2.0 (en français) : Une censure détournée par la population jeune 23/01/2014).

20minutes.fr (France – en français) : Facebook: Que reste-t-il de l’usage du réseau social après les révolutions arabes? (03/02/2014).

Melty Buzz (France – en français) :Facebook : 10 ans d’existence qui ont modifié nos vies (03/02/2014).

Luxe Radio (Maroc – en français) : Internet, Facebook, twitter,…plus de liberté(s) : réalité ou virtualité (14/04/2014).

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ورقة اتحاديو 20 فبراير – من أجل مؤتمر التغيير وبناء اتحاد اشتراكي جديد


إن مؤتمر الاتحاد الاشتراكي التاسع ينعقد في ظروف خارجية وداخلية متغيرة تمتاز بمتغيرات تحتاج فهما عميقا وجرأة قوية لتسمية الأشياء بمسمياتها وفرض مسار واضح وتعاقد جديد يمكن من تأسيس ديمقراطية وتنمية حقيقيتين.
• في المحيط العالمي: أزمة اقتصادية عالمية تهدد اقتصادات الدول التي اختارت سياسات رأسمالية وليبرالية لا تؤمن إلا بالربح وتبضيع كل القطاعات بما فيها التعليم والصحة والموارد الطبيعية من ماء وأرض وكل ما هو مرتبط بالإنسان. إنها الأزمات الاقتصادية التي تترجم أزمة الباراديغم (النسق) العالمي المهيمن والمتميز بوحشيته النيوليبرالية. أمام هذا الوضع، انطلقت العديد من الحركات الاجتماعية بأمريكا اللاتينية، اليونان، الولايات المتحدة الأمريكية وغيرها من الدول مسنودة بمفكرين وفلاسفة للدفاع عن نشأة أنظمة ديمقراطية جديدة لتجاوز تلك القائمة على التمثيلية لأخرى تشاركية تضع الطبيعة، والإنسان، بما هو جزء من الطبيعة، في قلب المعادلة الاقتصادية والسياسية.
• في المحيط الإقليمي: استفاقت شعوب جنوب المتوسط للإطاحة بأنظمة استبدادية فشلت في تحقيق الاستقلال التام والخروج من التبعية للرأسمال العالمي وتحقيق الديمقراطية والتنمية لشعوبها. سقوط الأنظمة لم يثمر عن تحقيق قطائع حقيقية مع الأنساق السياسية والفكرية السائدة بل سمح بصعود مد محافظ إلى الحكم بالدول التي عرفت فورانا شعبيا ضد الحكام. هكذا ابتدأ مسار جديد من تدافع القوى لغاية تحقيق الديمقراطية والتنمية. هذا في الوقت الذي تدخلت فيه القوى الإمبريالية مرة أخرى بكل همجية عسكرية تحت يافطة إنقاذ الشعوب في بعض الدول التي نشأت بها مقاومة مسلحة، لكن واقع الحال يبرز أن هذه التدخلات تهدف إلى الحفاظ عن المصالح المالية والاقتصادية ليس إلا.
• في المغرب: انبعاث روح التغيير والمطالبة بإصلاحات سياسية ومجتمعية عميقة من خلال حركة 20 فبراير التي طرحت مطلب التغيير في الشارع متجاوزة المؤسسات التمثيلية التي فشلت في تحقيقه أمام قوى الفساد التي خنقت المسار الديمقراطي الذي كان منتظرا انطلاقه مع حكومة التناوب التوافقي الأولى. حركة 20 فبراير تعبر اليوم عن صحوة شعبية مطالبة بولوج المغرب عهد الديمقراطية الحقيقية والخروج من زمن الاستبداد. هي نفس الحركة التي سمحت بنشأة فضاء عمومي جديد من شأنه وضع كل القضايا السياسية، الاقتصادية، الاجتماعية والثقافية أمام النقاش العمومي.
• على مستوى الحزب:
أزمة تنظيمية وسياسية عميقة جعلت الحزب يتقهقر ويبتعد تدريجيا عن المجتمع نتيجة تسيير غير ديمقراطي وتوجهات سياسية لا تمت صلة بالإرث النضالي لحزب القوات الشعبية. تتجلى الأزمة كذلك عبر الامتداد الذي حققه أتباع الدولة المخزنية العتيقة والتيار المصلحاتي داخل أجهزة الحزب. إنها العناصر الحزبية التي تقاوم كل تطلع لبناء قطب يساري ديمقراطي مطالب بالقطيعة مع الاستبداد والتبعية والفساد الذي يطبع التدبير المخزني لمغرب اليوم. فلا شك أن البنية السوسيولوجية الراهنة لحزب الاتحاد الاشتراكي على مستوى قيادته تبرز مدى تغلغل هذه القوى المنبطحة والمصلحاتية داخل الأداة الحزبية، وهو الأمر الذي يهدد الحزب بالانقراض مالم تتحد قوى التغيير داخله لقلب المعادلة وإعادة بناء وإصلاح الأداة.
عدم وضوح الخط السياسي وعدم تفعيل مقررات المؤتمر الثامن وتراجع إدارة الحزب عن التزاماتها أمام المناضلين وأمام الشعب مما يبين عدم استقلاليتها في القرار وخضوعها لضغط المصالح الشخصية.
تجميد أجهزة الشبيبة الاتحادية التي صارت تعيش أزمة عميق إثر تدبير كارثي عصف بكل التراكمات التي حققها هذا الإطار الذي كان شعلة وسباقا لطرح كل القضايا الجوهرية في مجال الشباب والديمقراطية عموما.
أمام هذه المتغيرات الرئيسية، ظل التيار الاشتراكي التقدمي والديمقراطي بالمغرب يعيش أزمته العميقة ويسمح بتصاعد المد الأصولي والرجعي. ولعل الاتحاد الاشتراكي الذي كان دائما سباقا لحمل مشعل الدفاع عن حقوق الشعب المغربي وحقه في الديمقراطية والحرية والتقدم صار رمزا لهذه الأزمة، و جزءا منها, مع انعدام البديل اليساري التقدمي المنشود.

إن المناضلين المطالبين بالإصلاح العميق للحزب، وعلى رأسهم اتحاديو 20 فبراير والموقعين على هذا النداء، يلتزمون بما يلي:
• المشاركة في المؤتمر التاسع باعتباره فرصة أخيرة لإعادة بناء حزب الاتحاد الاشتراكي للقوات الشعبية كحزب اشتراكي، ديمقراطي تقدمي حامل لهم تأسيس دولة مدنية عصرية ديمقراطية بتوجه حداثي. إن شباب اتحاديو 20 فبراير يحملون على عاتقهم مهمة تاريخية تقتضي المساهمة في إعادة بناء الأداة الحزبية وبناء اليسار مع رفاقهم المناضلين في باقي الأحزاب والتنظيمات الاشتراكية الأخرى ورفقة كل المؤمنين بقيم الحداثة والعدالة الاجتماعية. اتحاديو 20 فبراير يدافعون عن حقهم في الترشح لقيادة وإدارة الحزب من خلال العضوية بالهيئات التقريرية والتنفيذية الوطنية والمحلية الحزبية.
• الدفاع عن الخط الاشتراكي الديمقراطي المستقل عن قرارات الدولة وحكومة الظل وباقي المتحكمين اللادستوريين واللامؤسساتيين الطامحين لتنميط الحياة السياسية وغلق الفضاء العمومي وخنق إرادة التغيير التي سطعت لدى جيل جديد من المغاربة كما سطعت من قبل لدى الأجيال السابقة.
• الدفاع عن الفعل اليساري المشترك في افق البديل الاشتراكي الديمقراطي من خلال فتح قنوات النقاش مع مختلف مكونات اليسار الديمقراطي المغربي انطلاقا من قيم ومبادئ اليسار الطامحة لبناء دولة ديمقراطية حداثية حقيقية.
• الاستمرار في الانخراط وفي تطوير ديناميات 20 فبراير و الحركات الاجتماعية و الاحتجاجية والضغط من داخل المؤسسات ومن خلال التعبئة في الشارع و إعمال الترافع وبلورة مختلف الأشكال النضالية الديمقراطية والسلمية لتحقيق دولة ديمقراطية مدنية في إطار ملكية برلمانية تعاقدية واضحة تكون فيها السلط بيد المؤسسات المنتخبة الخاضعة للمراقبة الشعبية وقضاء مستقل.
• ضرورة الارتقاء بالممارسة النضالية للشبيبة الاتحادية. إرتقاء يبدأ بإعادة هيكلتها ودمقرطة أجهزتها و قرارتها.
عاش الاتحاد الاشتراكي للقوات الشعبية
عاش اليسار وقيم الاشتراكية الديمقراطية والحداثة
عاشت حركة 20 فبراير
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Une avocate syrienne reçoit le prix Ibn Rushd 2012


« Le Ibn Rushd Fund pour la Pensée Libre a l’honneur d’attribuer le 14ème Prix Ibn Rushd à l’avocate et défenseure des droits de l’homme syrienne Razan Zaitouneh. La remise du prix aura lieu le 30 Novembre 2012 à Berlin au Musée de l’art islamique lequel perpétue ainsi sa coopération avec le Ibn Rushd Fund.

A travers le prix Ibn Rushd pour la Pensée Libre, le Ibn Rushd Fund honore depuis 1998 le travail de particuliers ou d’organisations qui s’engagent pour la Pensée Libre et initient grâce à leur pensée des changement dans la société, et ce, bien qu’ils doivent souvent subir eux-même des arrestations ou de la violence. Ces personnes sont des pionniers qui, par leur exemple, incident d’autres personnes à combattre pour la liberté des êtres et de la pensée. Le Ibn Rushd Fund et ses membres s’inclinent avec respect devant le courage et l’opiniâtreté de ceux qui ont fait tomber avec force mais sans violence les dictatures du monde arabe.

Résister sans violence face à une violence inouie n’est pas toujours possible pour tous. Ceci étant, le Ibn Rushd Fund a tenu à décerner son prix à “un/une jeune activiste du printemps arabe qui s’engage de façon pacifique pour un état civil démocratique”.

L’avocate et défenseure des droits de l’homme syrienne Razan Zaitouneh, âgée de 35 ans, s’engage depuis 2001 pour les droits des prisonniers politiques et est cofondatrice de la Société des Droits de l’homme en Syrie. Sur son site internet SHRL (Syrian Human Rights Information Link, http://www.shril-sy.info/enshril/) elle informe sur les violations des droits de l’homme dans son pays et publie de nombreux articles et reportages dans les médias. Dès le début de la révolution elle dut plonger dans la clandestinité à causes de ses activités: sa maison à Damas fut prise d’assaut, des documents personnels y furent volés et son mari ainsi que son beau-frère passèrent trois mois en détention isolée.

La Syrie est sous le joug depuis des décennies d’un système totalitaire qui nie la liberté et étouffe la moindre tentative d’établissement d’une société civile. Il est très difficile de s’engager pour la liberté quand une des conséquences personnelles pour cet engagement est à coup sûr la totale privation de liberté. Depuis 18 mois pourtant, de nombreux jeunes syriens et syriennes revendiquent de façon officielle des réformes politiques.

Razan Zaitouneh a déjà reçu le prix Anna Politkowskaja pour la défense des droits de l’homme ainsi que le prix Sacharov du Parlement Européen. De par son engagement pour les droits de l’homme et sa résistance non-violente, elle est non seulement un modèle pour la jeune génération qui risque sa propre liberté, sa sécurité et même sa vie pour un changement de la société, mais aussi pour les femmes des révolutions arabes qui ont combattu en première ligne contre le régime – surtout en Syrie – ce qui fut  malheureusement souvent passé sous silence par les médias occidentaux.

Razan Zaitouneh fut choisie au sein de nombreuses candidatures de pays arabes par un jury indépendant. Ce jury était composé en 2012 de Taoufik Ben Brik, Tunisie; Aref Hijjawi, Palestine; Gisele Khoury, Liban; Miral al-Tahawy, Egypte / USA et Samar Yazbek, Syrie / France.

Le Ibn Rushd Fund a été fondé en Allemagne. Ses membres sont résidents ou originaires de nombreux pays arabes et occidentaux. Nommé en hommage au philosophe Ibn Rushd (Averroes, 1126-1198), il recherche à promouvoir la liberté de pensée et les forces démocratiques dans le monde arabe en décernant annuellement le prix Ibn Rushd. Le prix est entièrement financé par les cotisations de ses membres et des dons de particuliers. Le sous-thème varie chaque année; jusqu’ici ont été traités des thèmes comme le journalisme, les droits des femmes, la réforme de l’Islam, la littérature et le cinéma, les Lumières arabes, l’économie et internet. Pour déterminer le thème du prix, chaque mois de janvier, Ibn Rushd Fund appelle ses membres à choisir parmi une liste de sujets. Toute personne intéressée peut alors proposer des candidats et un jury indépendant spécialiste du sujet est nommé chaque année par le Ibn Rushd Fund pour désigner le lauréat parmi les nominés ».

Voir:
Le CV Razan Zaitouneh

Concours

Ibn Rushd Fund – Who are we?

Ibn Rushd prix

Oubliés de la rentrée : trisomiques


Je ne souhaite pas revenir sur la définition de cette maladie, ni à l’approche d’intégration des malades, d’autres le font très brillamment d’ailleurs.

Je veux juste raconter une histoire qui m’a ému hier :

L’histoire de A, un père de famille, cinquantenaire, entrepreneur, père de 4 enfants, dont le plus jeune L , 9ans, est trisomique. A a un faible particulier pour L. Il m’a montré ses photos en train de jouer, de danser, … et partant à l’école. Sauf que L va dans une école « normale », son père A habite à Sidi Bernoussi, a cherché vainement un établissement spécifique dans les quartiers nord de Casa! Soit c’est très loin, au sud, soit trop loin et trop chère! Dans cette école « normale », parce que L veut être comme tous les enfants, avoir un cartable et aller à l’école, il n y a aucun équipement, ni aucune pédagogie spécifiques pour L!

Ceci est un appel : si vous connaissez un établissement spécifique dans les quartiers sud ( plutôt défavorisé de la métropole ), merci de me le notifier. Sinon, des âmes sensibles et des parents dans les mêmes conditions et la même localisation, sont priés de s’associer pour trouver une solution. Un mécène, à qui j’ai parlé, pourrait offrir un local. L et les autres enfants ont le droit d’aller à « leur » école. l’Etat? La ville? … pfff

Mr le Ministre de la communication, je ne souhaite pas financer vos convictions !


Tout d’abord, permettez-moi Monsieur le Ministre de vous féliciter et féliciter votre parti pour la confiance des électeurs marocains. Je n’ai certainement pas voté pour vous, j’appartiens à une autre famille partisane et idéologique, opposée à la votre. Je le dis pour l’honnêteté intellectuelle. J’ai attendu les 100 jours du gouvernement dans lequel vous siégez pour faire objectivement la lecture de vos projets pour répondre aux attentes des marocains, dont une partie s’est inscrite dans la vague de contestation du 20 février 2011, moi compris.

Passons cette introduction. Vous avez déclaré Monsieur le Ministre que vous voulez interdire à 2M la diffusion des spots publicitaires des jeux de hasard. Le journal dont vous assuriez la direction, Attajdid, s’est chargé de monter l’argumentaire de votre souhait. Il avait avancé des arguments constitutionnel, juridique, social et pudique. Je ne souhaite pas contester votre argumentaire, ni votre souhait d’interdiction de la diffusion desdits spots. Vous avez même mis en balance votre maroquin ministériel et cette interdiction des spots de jeux de hasard. Je l’avoue, c’est courageux, mais je me demande à qui vous adressez-vous quand vous menacez de partir si cette interdiction ne se concrétise pas. Certainement pas à moi, citoyen, ou opposant politiquement à votre gouvernement.

Monsieur le Ministre, vous avez avancé que les recettes de la chaine 2M de ces publicités de hasard « ne dépassent pas 25 Millions de dirhams ». Vous avez proposé apparemment à la chaine de chercher à combler ces revenus qui s’évaporeraient au cas où votre décision prend effet, mais vous n’avez pas dit comment, vous le Ministre, politique.

Permettez-moi Monsieur le Ministre de vous rappeler que j’ai adressé une lettre, il a 3 ans, à votre prédécesseur lui faisant part de mon souhait de ne plus vouloir participer à la promotion de l’audiovisuel. Vous auriez même déclaré il y a moins d’un mois que vous allez mettre fin, pour 80% des marocains, dont j’estime en être un, à la taxe de promotion de l’audiovisuel. J’en été ravi, car ma lettre n’aurait pas été vaine. Il s’est avéré Monsieur le Ministre que nous auriez menti ! A la lecture de la loi de finances 2012, qui n’est toujours pas votée d’ailleurs alors qu’on est en Avril, cette taxe a la peau dure et persiste bien dans les recettes de l’Etat.

Monsieur le Ministre, pour revenir à cette suppression des spots publicitaires des jeux de hasard, si cette mesure vous sied et qu’elle est en phase avec vos convictions politiques sur la base desquelles votre parti a accédé au premier rang des élections, je n’ai pas d’objection. Sauf que je vous demande de payer cette mesure loin de ma poche !

Je ne souhaite pas financer vos convictions !

Veuillez accepter mes salutations.

Mounir Bensalah.

Deux remarques relatives au sujet :

  1. En parcourant le site de la loterie nationale, appartenant à l’Etat, j’ai trouvé que 20% des ventes de cette société de « jeux de hasard » sont versés, pas hasardeusement, aux caisses de l’Etat.
  2. La constitution prévoit une loi organique qui liste les établissements publics dits « stratégiques », dont les nominations se feront par le Roi. Il parait que la Société Nationale de la Radiodiffusion & Télévision, fait partie, selon votre secrétaire général du parti et non moins chef du gouvernement, de cette liste, selon sa propre proposition, soumise au parlement !

Raja, fête les dix titres du Raja


Raja, fête les dix titres du Raja

توصيات الملتقى الوطني لاتحاديو 20 فبراير


توصيات الملتقى الوطني لاتحاديو 20 فبراير

تحت شعار « شباب من أجل دستور ديمقراطي »، وبحضور 520 مشاركة ومشارك عقد شباب الاتحاد الاشتراكي للقوات الشعبية تحت اشراف المكتب السياسي ، « الملتقى الوطني لشباب اتحاديي 20 فبراير ـ دورة شهداء الشبيبة الاتحادية وحركة 20 فبراير: محمد أمين الطالبي، توفيق الزمري، محمد المخفي، عبد الصمد الطيبي »، أيام السادس والسابع والثامن ماي 2011 بالمركب الدولي مولاي رشيد للشباب والطفولة، بمدينة بوزنيقة.

بعد نقاش مستفيض من خلال ورشات موضوعاتية خصت مختلف القضايا الدستورية والسياسية، وبعد جلسات عامة حول قضايا حركة 20 فبراير ووحدة اليسار وكذلك حلقيات مفتوحة تناولت أسئلة الراهن السياسي والحراك الشعبي بعد إطلاق دينامية 20 فبراير المجيدة، خلص الملتقى إلى التوصيات التالية:

على المستوى الوطني:

• الإدانة المطلقة للأعمال الإجرامية والإرهابية مهما كان مصدرها، والتي راح ضحيتها مجموعة من الأبرياء بمدينة مراكش، والتأكيد على ضرورة فتح تحقيق نزيه حول هذه الأحداث الوحشية.

• الإلتزام بالدفاع عن مغربية الصحراء في إطار حكم ذاتي ديمقراطي.

• دعوة جميع القوى الوطنية إلى التعبئة الشاملة والضغط عبر جميع الوسائل من أجل استرجاع سبتة ومليلية وجميع الجزر المغربية المحتلة.

• تشبث شباب الاتحاد الاشتراكي للقوات الشعبية بالمطالب المشروعة التي تناضل من أجلها حركة 20 فبراير كحركة اجتماعية سلمية تنادي بالكرامة والحرية والعدالة الاجتماعية.

• ضرورة إطلاق سراح جميع المعتقلين السياسيين ومعتقلي حركة 20 فبراير والكشف عن حقيقة أحداث الحسيمة التي راح ضحيتها 5 من الشباب الأبرياء.

• دعوة جميع الشباب الاتحادي باعتباره جزءا لا يتجزء من حركة 20 فبراير ومن نضالات الشبيبة المغربية الطامحة للحرية والديمقراطية إلى خلق لجان وخلايا « اتحاديو 20 فبراير » محلية وجهوية.

• المساندة اللامشروطة لجميع الاحتجاجات السلمية بما فيها نضالات المعطلين حاملي الشواهد العليا.

على المستوى الإصلاحات السياسية والدستورية:

• التأكيد على ضرورة إقرار دستور ديمقراطي يضمن نظام الملكية البرلمانية الحقيقية كما هو متعارف عليها كونيا بحيث يسود فيها الملك ولا يحكم مما يضمن فصلا حقيقيا للسلط.

• التكريس الدستوري للقضاء كسلطة وضمان استقلاليته ونزاهته.

• الفصل بين السلطة والمال ومحاربة كل أشكال الريع الاقتصادي وبناء استراتيجية للتنمية الاقتصادية حقيقة تضمن التوزيع العادل للثروات والعدالة الاجتماعية.

• دسترة اللغة الأمازيغية كلغة وطنية والإقرار بالتعدد الثقافي والهوياتي للمغرب.

• تحرير الإعلام العمومي ودمقرطة النقاش حول الإصلاحات السياسية والدستورية عبر فتح الإعلام للجميع.

• التأكيد على وحدة اليسار كخيار استراتيجي لتكريس الديمقراطية داخل البلاد.

• المطالبة بالكشف عن حقيقة الاغتيالات السياسية وعلى رأسها قضية المهدي بن بركة والحسين المانوزي.

على المستوى الداخلي:

• المطالبة بتفعيل وتأهيل وتجديد كافة الهياكل الحزبية لتكون في مستوى اللحظة التاريخية.•

فصل وتوازن السلط، بما يحفظ للمؤسسات كلها أدوارها ومكانتها ويدقق صلاحياتها انتهاج حكامة جيدة


المكتب السياسي للاتحاد الاشتراكي يدعو إلى إصلاح دستوري ومؤسسي يحقق مبدأ فصل وتوازن السلط، بما يحفظ للمؤسسات كلها (الملكية، البرلمان، الحكومة، القضاء، الجهة..) أدوارها ومكانتها ويدقق صلاحياتها انتهاج حكامة جيدة تغير من طبيعة العلاقات الريعية والفاسدة السائدة اليوم عقد المكتب السياسي للاتحاد الاشتراكي للقوات الشعبية ، مساء يوم الثلاثاء 23 فبراير 2011، اجتماعا له برئاسة الكاتب الآول عبد الواحد الراضي، تناول فيه مستجدات الوضع السياسي والتنظيمي ولا سيما منها تنصيب المجلس الاقتصادي والاجتماعي والتحضير للمجلس الوطني، في شروط تضمن نجاحه وتفاعله مع التطورات الحاصلة في المحيط القريب والبعيد. وقد أصدر على إثر هذا الاجتماع البلاغ التالي: إن المكتب السياسي للاتحاد الاشتراكي للقوات الشعبية، بعد نقاش مستفيض حول ما تعرفه المنطقة العربية من تحولات جذرية مست كيانات الأنظمة وأعادت شعوب المنطقة الى دائرة الفعل التاريخي،وبعد استحضار الجو الوطني المصاحب لكل هذه التحولات، وبناء على مختلف التقارير والتحاليل التي سبقت التطورات الأخيرة: – يسجل بكامل الثقة ما يشهده المغرب من تعبيرات حيوية، لعل أهم تمظهراتها المطالبة بالتعجيل بالانتقال الى مرحلة متقدمة من مسيرة توطيد الديموقراطية، والقطع مع مظاهر الفساد بكل وجوهه. – إذ يأسف للانفلاتات التي حدثت في عدد من المدن ويدين الطابع الاجرامي لبعضها، يعتز المكتب السياسي بدرجة النضج الذي أبانت عنه تظاهرات 20 فبراير السلمية والتي عمقت المطالب الإصلاحية وحولتها الى موجة عمق تلتقي مع مطالب حزبنا التي عبر عنها منذ مؤتمره الثامن، وتضيف شحنة جديدة الى تراكمات نضال القوى الديموقراطية والوطنية الصادقة من أجل بناء دولة المؤسسات. وعلى قاعدة ذلك، يعتبر المكتب السياسي للاتحاد الاشتراكي للقوات الشعبية أن بلادنا أمامها فرصة تاريخية كبرى، لتحقيق طفرة جديدة ، لا سيما وأن المغرب يملك رصيدا مهما من الإصلاحات ، والتي دشنتها بلادنا منذ 15 سنة، غير أن الدورة التي انطلقت منذ تلك اللحظة بدأت تستنفد نفسها، وأصبح لزاما على بلادنا التعجيل بالشروع في إصلاحات هيكلية عميقة تهم إعادة شحن النفس الاصلاحي بجرعات أقوى وأكثر تأثيرا على سير البلاد، سياسيا واقتصاديا واجتماعيا. والمكتب السياسي إذ ينصت الى نبض المجتمع في الظرفية الراهنة ، يعي بأن تجاوز الاختناق السياسي الراهن، يمر ، كما وضح بيان مؤتمرنا الوطني الثامن، عبر تأمين المكتسبات الإيجابية المحققة، وتسريع وتيرة الاصلاحات الاقتصادية والاجتماعية والسياسية بما يعيد الثقة والأمل للحياة السياسية، ويصون استقرار البلاد ويمكنها من وسائل مؤسسية تقيها من الهزات والتجارب المكرورة. – وإذ يعتبر المكتب السياسي المهمة المركزية في الظرفية السياسية الراهنة تتمثل في تجاوز الهوة القائمة بين المواطن والمجتمع السياسي، وإعادة الاعتبار للسياسة، فإن على رأس الإصلاحات اليوم ، الإصلاحات الدستورية الرامية الى بناء مؤسسات قوية ، حقيقية وقادرة على النهوض بشؤون البلاد ، بما يستوجبه الوضع الحالي إقليميا ودوليا ، إصلاح دستوري ومؤسسي يحقق مبدأ فصل وتوازن السلط، بما يحفظ للمؤسسات كلها ( الملكية، البرلمان، الحكومة، القضاء ، الجهة..) أدوارها ومكانتها ويدقق صلاحياتها، ويؤهلها للاضطلاع بمهامها في هيكلة الحقل السياسي وتأهيله.. – لقد سجل المكتب السياسي أن التظاهرات السلمية والشعارات المرفوعة أدانت الفساد بكل جوانبه ووجوهه، الاقتصادية والسياسية والاجتماعية والحزبية، وهو ما يطرح ضرورة انتهاج حكامة جيدة تغير من طبيعة العلاقات الريعية والفاسدة السائدة اليوم في المجالات المذكورة ، وذلك بإقرار سياسة واضحة وشاملة لمحاربة الفساد والرشوة في المجالات الاقتصادية والسياسية على السواء، وبمحاربة اقتصاد الريع والامتيازات، وربط كل الإجراءات بإعلان واضح عن الممتلكات، قبل وبعد تحمل المسؤولية.. – يرى المكتب السياسي أن قوة الإصلاحات السياسية التي يمكنها أن تحفظ للعمل وللتعددية السياسيين صدقيتهما،وتضمن حياد الإدارة الشامل ، وتعيد الطابع المؤسساتي الى الممارسة السياسية في الاختيار وفي التدبير، وتضمن الشرعية التمثيلية، عبر إعادة ربط العلاقة بين القرار الانتخابي والقرار السياسي، تستوجب تحديد أجندة لهذه الإصلاحات، محددة في سقف يتماشى مع سرعة التطورات الحالية في العالم عموما، وفي جوارنا الاقليمي والعربي خصوصا

Le « Sahara Occidental », des provinces marocaines comme les autres(*) !


Au-delà d’un rapide jugement sur « ma » position exprimée sur le titre, l’objet de ce présent texte est de se poser toutes les questions nécessaires pour reconstruire avec logique ma conviction. Avec beaucoup d’intellectuels marocains, arabes et étrangers, la question du Sahara, quand elle est évoquée, pose anormalement de malentendus et d’idées reçues. Les derniers, tristes et malheureux, évènements de la ville de Laayoune acculent tout le monde à penser à ce conflit qui n’a que trop duré et puis de se positionner dans l’échiquier.

Autrement, je pourrai citer plusieurs raisons subjectives ( affectives, familiales, tribales, … ) qui me soutiennent dans ma rigide position de défenseur de la marocanité des provinces du sud. Laissons ces arguments de côté, pour construire objectivement mon schéma d’analyse.

Retour au fondamentaux : Etat-Nation, Unions régionales, mondialisation, …

Je me définis d’abord comme étant Marocain. Ce qui implique, que je fais partie de cette entité « Etat-Nation » qu’est le Maroc dans la conscience collective ici et maintenant. Ce concept d’Etat-Nation n’est pas très vieux, il remonte juste au 19ième siècle dans le monde entier. Les historiens ( Laroui, Vermeren, Abitbol, … sont autant d’auteurs accessibles et défendant cette thèse ) s’accordent, que la conscience collective de cette entité qui donnera naissance à l’Etat-Nation chez nous, commence entre 1830 et 1844, c’est-à-dire, entre la colonisation de l’Algérie ( c’est dire que l’histoire est liée ) et la bataille d’Isly où l’Emir Abdelkader se replie dans son combat contre l’armée française au Maroc. Ne revenons pas trop dans l’histoire, mais ces évènements ont incité les marocains à un repli identitaire vertueux au sens de la nation contre « l’impie » occupant les territoires voisins.

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A casa, on respire sous l’eau


Comme cela était le cas l’année passée, à casa, la pluie frappe encore :

Autoroute Casa-Rabat

Autouroute d'un autre angle

Entrée du port

Surpoids ou route mal dimensionnée? La faute au chauffard, au code de la route ou aux marchés publics?

Demande d’emploi pour le poste de sélectionneur national


A Monsieur le Président de la fédération marocaine de Football.

Copie : Monsieur le ministre de la jeunesse et des sports.

 Monsieur le président,

Etant donné que le poste de sélectionneur national de football pour l’équipe nationale du Maroc est vacant, je profite de cette occasion de tenue de la coupe du monde des nations pour vous exprimer ma motivation sincère pour ce poste à pourvoir.

A la lecture de mon CV, je ne porte rien d’extraordinaire. Je suis un ingénieur, métier qui d’ailleurs se fait aujourd’hui renvoyé dans un Maroc qui « se construit » à toute allure. Raison professionnelle évoquée, je vous explique en quoi ma candidature pourrait vous être intéressante. J’ai commencé à toucher le ballon, mon premier jouet, à l’age de 2 ans, à l’instar de l’écrasante majorité de mes concitoyens. J’ai joué au foot dans les chaussées de mon quartier, puis à l’école sur un terrain de Handball, ensuite sommairement dans une équipe amateur de ma ville dont l’entraîneur est un proche cousin. Je ne citerai pas son nom, par souci de partialité de choix de ma candidature, il a été un moment sélectionneur des juniors. Il m’avait conseillé de poursuivre mes études pour exercer le métier que je fais maintenant, avant que je découvre que le président de l’association professionnelle me représentant est renvoyé à cause d’une grève. J’ai ainsi décidé de changer de métier et de ne plus faire grève !

Concrètement, je vous explique les raisons pour lesquelles vous avez tout intérêt à me prendre comme sélectionneur national pour l’équipe du Maroc :

  • Je ne vous coûterai pas beaucoup, comparativement aux entraîneurs, qui, indiscrétions obligent, empochent pas moins de 38.400.000,00 Dh annuellement de salaire brut, payé par le contribuable. Dans le métier que je m’apprête de quitter, cette somme servirait à construire un stade olympique de taille moyenne tous les trois ans.
  • De toute manière, notre équipe ne se qualifie plus aux compétitions internationales. Mêmes les nations novices dans cette discipline feraient mieux que nous. Donc, avec le risque que mon bilan soit nul, VOUS NE PERDEZ RIEN.
  • En me « crucifiant » après 2 ans d’exercice, vous serez blanchi de tous les échecs de l’équipe nationale lors des prochaines élections. Mais j’oublie que vous n’en avez pas besoin, ni même votre ministre de tutelle !

Monsieur le président,

Conscient de vos multiples occupations à l’ONEP, l’ONE, je ne voudrai pas vous en rajouter avec la FRMF et surtout avec cet épineux poste de sélectionneur national. Votre ministre de tutelle ne voit aucun problème à changer de couleur partisane si la finalité est de servir le gouvernement. Dans la même logique, je ne vois aucun souci à changer de métier si la finalité est de servir le football national. Le ministre a même avoué que c’est  « le bureau fédéral qui décide », c’est dans ce contexte que je me dirige vers vous.

Monsieur le président,

Je serais assisté, gratis, par tous les « observateurs » – « experts » – « commentateurs » … officieux qui officient dans tous les cafés du Royaume devant la télé d’Aljazeera autour des matchs de foot. Vous pourrez les contacter à votre demande pour appuyer ma candidature.

Dans l’attente de votre réponse, veuillez accepter mes salutations.

Mounir Bensalah,

Ingénieur qui ne veut plus l’être,

Postulant pour le poste de sélectionneur national.

Jabri n’est plus, le début de la fin des grands hommes


Mohamed Abed Jabri, un des grands penseurs marocains et arabes contemporains est décédé aujourd’hui à l’age de 75 ans.

Avec Laroui, ils sont à l’origine, ou presque, de toute la pensée philosophique marocaine, mais aussi de la production politique. tous deux ont été derrière la grande littérature de l’USFP, et tous deux l’ont quitté déçus ( tous finirons par le faire ).

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